L’extrême droite est en fait l’aboutissement de la crise du capitalisme et de la démocratie
La construction d’une majorité sociale et politique, ce qui sera le cas d’un large mouvement populaire, est nécessaire pour que la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) passe dans une nouvelle phase, souligne-t-elle, entre autres, dans une allocution dimanche AUBE, le secrétaire national de KCG Fabien Roussel.
Il note que la lutte contre la ponctualité est un enjeu européen : « Je sais que la Grèce est durement touchée par la hausse des prix, notamment dans le secteur de l’énergie, et que SYRIZA-Alliance progressiste et Alexis Tsipras font des propositions pour la limiter. Nous pourrions réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons porter nos revendications pour les intérêts communs des peuples d’Europe au niveau européen.
Parallèlement, il explique les causes de la dynamique de l’extrême droite aux élections législatives, soulignant que « la seule région de France où l’Assemblée nationale a perdu son siège a été le département du Pas-de-Calais à Lens, pour un communiste » (p. . : Marc Tellier).
Comment la Nouvelle Union Écologique et Sociale Populaire répondra-t-elle au « gouvernement d’action » proposé par Macron sous E. Bourne ?
De quelle « action » parle-t-on ? Gilles Legendre, député proche d’Emmanuel Macron et ancien chef de file du groupe du Parti présidentiel, a déclaré à la presse qu’« après les élections de juillet, un programme radical sera mis en œuvre, avec en profondeur, un tapis de bombes ». On voit à qui sont destinées ces « bombes ». Pour la classe ouvrière, déjà touchée par la hausse des prix, pour les retraités, pour les jeunes, pour les chômeurs. Les communistes et toute l’Union Ecologique et Sociale des Nouveaux Peuples ne peuvent pas participer à un tel gouvernement. Le KKG est un parti qui vise à exercer la gouvernance. Nous l’avons fait dans le passé, après la libération. Les ministres communistes ont alors pris d’importantes mesures sociales qui ont contribué à la transformation et à la reconstruction de la nation, telles que : B. Sécurité sociale. Le KKG veut une participation gouvernementale, mais un gouvernement de reconstruction sociale et démocratique qui relève le salaire minimum à 1 500 euros net et rétablit la retraite à 60 ans. Bien entendu nous adopterons tout ce qui va dans le bon sens. Nous voulons aller dans une certaine direction !
Après le mépris de Macron pour le Parlement lors de son premier mandat, la parlementarisation de la vie politique peut-elle devenir un avantage pour les forces de gauche ? Dans quelles conditions ?
Oui, c’est un avantage. Mais maintenant, les forces de la coalition électorale doivent montrer qu’elles contribuent aux réponses aux besoins urgents des Français. Notamment dans la lutte contre l’inflation et la cupidité du profit. Il y a aujourd’hui environ 10 millions de pauvres en France. Des mesures législatives doivent être prises avec effet immédiat, et pas seulement des « relances » extraordinaires comme annoncées par Macron qui ne résolvent pas le cœur du problème.
Tout comme les appels du ministre de l’Economie Bruno Le Maire aux industriels pour qu’ils bougent sont totalement inefficaces. Par exemple, Total propose de baisser le prix de l’essence de 12 centimes dans 120 stations-service sur un total de 3 000 ! C’est ridicule. J’ai déposé un projet de loi pour taxer les profits excédentaires et baisser le prix de l’essence de 35 cents le litre pour tout le monde. C’est urgent car le prix de l’essence va poser problème à de nombreux français pour les vacances. Je vous donne un autre exemple qui contribuerait à augmenter le pouvoir d’achat : les 160 milliards d’euros d’aides publiques que les entreprises reçoivent annuellement pour leur engagement en faveur de l’emploi et de la formation.
La coalition parlementaire sera utile dans les luttes au Parlement pour l’adoption de telles mesures. Après tout, ce sujet est aussi européen. Je sais que la Grèce est durement touchée par la hausse des prix, notamment dans le secteur de l’énergie, et que SYRIZA-Alliance progressiste et Alexis Tsipras font des propositions pour la limiter. Nous pourrions réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons porter nos revendications pour les intérêts communs des peuples d’Europe au niveau européen.
Quelle stratégie la gauche unie doit-elle poursuivre désormais ?
La NUPES est une coalition électorale et parlementaire. Cet accord était nécessaire. Le résultat des élections législatives est un succès extrêmement précieux pour s’opposer aux politiques que les autorités espèrent mettre en œuvre et pour construire des réponses directes au Parlement aux attentes populaires.
Cependant, la coalition n’a pas obtenu le retrait toujours plus important des abstentions, notamment parmi les classes populaires et les jeunes. Cela n’a pas non plus empêché l’élection de nombreux députés d’extrême droite. La stratégie doit maintenant être de construire une majorité sociale et politique. Et essayons de faire de cette perspective majoritaire l’écrin d’un grand mouvement populaire, qui saura faire appel à ses forces vives et à tous nos concitoyens. Nous avons une base électorale commune.
Mais des questions importantes doivent encore être approfondies si nous voulons passer à une nouvelle phase. Dès lors, au-delà du travail commun qui a été au cœur de la formation de notre coalition pour les élections législatives, notamment entre nos formations politiques, il est très important que nos forces politiques approfondissent le dialogue pour analyser la situation politique qui résultera de cette électorale, pour le contrecoup contre Macron, la droite et l’extrême droite et pour la construction d’initiatives politiques plus larges dans les mois à venir et pendant la période électorale. J’ai tendu la main aux chefs des partis de la coalition la semaine dernière pour aller dans cette direction.
Selon vous, quelles sont les racines de la montée spectaculaire du Congrès du parti nazi, qui dispose désormais d’un groupe parlementaire fort ?
En effet, la création d’un groupe parlementaire très important par l’Assemblée nationale, avec 89 députés et deux vice-présidents au Parlement, a été rendue possible, semble-t-il, avec le soutien de certains députés de droite et du parti présidentiel, dans un contexte extrêmement manière sérieuse. C’est la première fois depuis l’affaire Dreyfus et depuis les grandes luttes pour instaurer la démocratie dans le pays que l’extrême droite est aussi fortement représentée au parlement. L’ampleur de cette montée témoigne de la grande importance et du sérieux des opérations de la gauche en France et de la profondeur de la crise de la nation française. L’extrême droite est vraiment locale. J’ai moi aussi rencontré un candidat du Rassemblement national dans ma région du Nord de la France.
Les raisons de la montée de l’extrême droite sont multiples. Paniques identiques, crises sociales et économiques, sentiment d’abandon et de faiblesse face aux catastrophes provoquées par la mondialisation néolibérale, défaites successives de la gauche et du mouvement ouvrier. La droite a également adopté certaines des questions de l’extrême droite, ce qui a légitimé l’extrême droite. Mais l’extrême droite est en réalité le point culminant de la crise du capitalisme et de la démocratie. La reconstruction de la gauche pour une large mobilisation du peuple français, fondée sur une perspective précise de sortie de crise sociale et démocratique, est une nécessité absolue pour que la France n’affronte pas le pire dans les années à venir.
Il y a quelques jours, les trois énergéticiens Total Energies, EDF et Engie ont appelé les citoyens à économiser l’énergie. comment réagissez-vous
C’est une anecdote ! Oui, nous devons investir massivement pour réduire la consommation d’énergie et sauver le climat. Mais quand le patron de Total demande à chacun de nous de faire un effort, de qui se moque-t-il ? Quels efforts fait-il, qui pollue plus avec ses voyages en jet que n’importe quel Français ? Au premier trimestre 2022, Total a enregistré un bénéfice de 5 milliards de dollars. Dans le même temps, les Français se font cambrioler dans les stations-service. Un vrai financement de la transition énergétique et écologique est nécessaire. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies l’estime à 6 % du PIB par an, soit 900 milliards au niveau européen. C’est le niveau nécessaire. Nous proposons de taxer les dividendes de ces super compagnies pétrolières et de faire en sorte que cet argent aille directement aux citoyens en baissant le prix de l’essence.
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