Démagogie des électeurs anti-islamiques – Texnologia.net News, Update & Technology News

Lors de la récente élection présidentielle française, ceux qui ont suivi les événements dans ce pays ont constaté qu’il était assez courant d’assister à un discours particulièrement extrême de politiciens extrémistes faisant des remarques désobligeantes à l’égard d’autres personnes d’autres religions, les stigmatisant de fait comme des musulmans. Mais pire que tout, ce discours de haine trouve un public certes assez triste.

Pourtant, cette situation n’est pas nouvelle, au contraire, elle a commencé il y a longtemps, et en effet Marine Le Pen (Marine Le Pen) a donné le ton en décembre 2010 en se plaignant que le vendredi certaines rues étaient « occupées » par des musulmans en prière. Mais ce type de traitement n’est nullement exclusif à l’extrême droite : quand Nicolas Sarkozy, par exemple, se lamentait en 2007 sur les musulmans qui… égorgeaient les agneaux dans leurs baignoires, son opposante, la socialiste Ségolène Royal (Ségolène Royal), comparait les femmes qui ont été « voilées » (« voilées ») à celles qui sont « violées ». Le message commun à tous les trois est clair : les « autres » sont étrangers et ennuyeux.

De sa propre voix, le président de la République se joint à ceux qui protestent contre la prière publique dans les rues, dénoncent le « multiculturalisme » et poussent la question du masque intégral comme un enjeu politique majeur, et ne cesse de narguer les musulmans et leurs prétendus stigmatiser l’isolement social, plutôt que de porter son attention sur la discrimination sur le lieu de travail, les logements inadéquats et le manque de lieux pour accomplir leurs devoirs religieux.

Accuser les musulmans de s’isoler en s’organisant en collectifs révèle simplement une méconnaissance de l’histoire des mouvements religieux en France. Malgré leurs grandes différences, catholiques et juifs ont pu rejoindre l’espace démocratique neutre précisément à travers leurs organisations éducatives et culturelles. De plus, le succès de cette inclusion sociale n’a pas conduit à un affaiblissement de ces collectifs religieux. Au contraire, les citoyens peuvent tirer une inspiration religieuse ou morale de leur participation à des collectifs similaires, ce qui facilite leur implication dans des activités politiques et sociales plus larges. Les collectifs catholiques romains et juifs et leurs actions sont aujourd’hui un élément clé de la vie sociale française contemporaine.

Au contraire, que des musulmans empruntent une voie similaire est quelque chose d’assez nouveau, ce qui semble inquiéter ceux qui se méfient de l’islam, étant donné que les musulmans placent leur fidélité à leur religion – qui est universelle – au-dessus de celle qu’ils doivent à la République française.

Mais les droits des musulmans doivent être défendus, au nom de l’égalité, qui est au cœur de la démocratie – et dans la connaissance de leur histoire.

Prenons le cas des écoles confessionnelles privées subventionnées : depuis la loi Debré de 1959, ces écoles ont droit à une importante subvention financière de l’État (principalement pour couvrir les salaires des enseignants) en échange de l’adoption d’un programme scolaire compatible avec le programme de l’État pendant la période où l’instruction religieuse est enseignée et l’ouverture de ces écoles à tous les élèves, quelles que soient leurs convictions religieuses – ou leur absence.

De cette manière, catholiques et juifs maintiennent l’atmosphère religieuse dans leurs écoles, mais maintiennent également des frais de scolarité abordables pour les parents qui les choisissent, sans aliéner leurs élèves des exigences du programme national.

C’est un bon compromis, bien meilleur que celui pratiqué aux États-Unis ou au Royaume-Uni, où les écoles religieuses sont souvent éliminées du programme national commun. C’est un compromis qui, par définition, est aussi proposé aux musulmans. Pourtant, les tentatives de certains éducateurs musulmans d’ouvrir des écoles religieuses sont systématiquement entravées par le ministère ou les collectivités locales, qui ne semblent pas encore prêts à accepter le fonctionnement d’écoles musulmanes en France.

C’est le cas de la première école privée musulmane « la reisit » (« la réussite ») à Aubervilliers, Saint-Saint-Denis (banlieue parisienne). Fondée en 2001, l’école a de bien meilleurs taux de réussite aux examens d’entrée au lycée et au baccalauréat national que toute autre école du district. Cependant, malgré les rapports positifs de l’inspection, le bon fonctionnement de l’école est entravé à plusieurs reprises, notamment par des enquêtes judiciaires sur les sources de financement de l’école, qui sont toujours menées avant les élections et se terminent toujours sans résultat et entrent dans les archives. Nous sommes loin du principe démocratique d’égalité devant la loi.

La France peut – et doit – faire mieux dans les années à venir, y compris à l’approche des élections.

Et si l’idée d’égalité s’est imposée comme la base d’une nouvelle approche, la valeur du pragmatisme ne doit pas non plus être négligée. Les plaintes flagrantes empêchent souvent la recherche de solutions pratiques. Quand les croyants sortent de vos rues le vendredi, il est évident qu’il faut construire plus de mosquées, du moins c’est ce qu’a nommé un ministre de l’intérieur… a dit Nicolas Sarkozy. C’est ce qu’ont fait les maires de Paris, Strasbourg et Marseille, ignorant le malaise de ceux qui ne supportent pas de voir s’ériger des minarets au pays de Clovis.

Pour le meilleur ou pour le pire, « l’égalité » fait toujours partie de la triple devise de la démocratie française. Dans les limites de la laïcité et de son esprit, l’État a pour mandat de veiller à ce que les citoyens religieux de toute confession puissent exercer librement leurs devoirs religieux. Dès les années 1980, ministres et maires cherchaient des solutions pratiques au problème de la gestion de la coutume d’abattage des agneaux, notamment lors de l’Aïd al-Adha. Ils travaillaient ainsi pour l’égalité réelle des religions, mais aussi pour la solution d’un problème pratique.

En résumé, la France fait face à une contradiction : sa véritable volonté politique de trouver des solutions pratiques garantissant l’égalité religieuse pour tous va à l’encontre de ses accusations injustifiées et de sa réticence à donner aux musulmans tout ce qui est offert à tous les autres citoyens.

Alors que de loin la France semble toujours être le pays qui assure la dignité et le respect des droits de tous ses citoyens, il est frappant de constater que chaque fois que cela s’avère politiquement avantageux, en pratique, c’est exactement l’inverse qui peut se produire : les Roms peuvent être expulsés, devenir et Les musulmans sont diffamés. Cette saison électorale, nous pouvons faire mieux.

Mélissa Sault

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