Le Conseil des ministres de l’intérieur de l’UE a approuvé une proposition française visant à mettre en place un mécanisme de solidarité dans la gouvernance des politiques d’immigration et d’asile en Europe.
Une « grande majorité » de pays européens soutient une proposition qui obligerait les États à accepter ou à contribuer financièrement aux demandeurs d’asile des pays méditerranéens qui sont sous pression, a déclaré aujourd’hui le ministre français Geral Darmanen.
« Grand progrès »
« Avancée majeure au Conseil Affaires intérieures sur le pacte asile et immigration : une large majorité en faveur de deux règlements pour renforcer la protection des frontières de l’UE et un mécanisme de solidarité pour aider les États membres sous pression », a-t-il écrit sur Twitter au ministre français.
« Dans les prochains jours, la présidence française (de l’UE) et la Commission européenne tiendront une réunion de la ‘Plateforme de solidarité’ mise en place à la demande du président français Emanuel Macron pour finaliser cet accord historique », a-t-il ajouté.
La proposition soumise aux ministres européens de l’intérieur réunis aujourd’hui à Luxembourg
En présence du ministre grec de l’Immigration et de l’Asile, Notis Mitarakis, il envisage un « mécanisme de solidarité » d’un an pouvant être prolongé, selon le projet de déclaration politique présenté à l’agence française.
10 000 déménagements pour cette année
Les membres de l’UE et de l’espace Schengen sont invités à s’engager à relocaliser les demandeurs d’asile des pays de première entrée ou, par exemple, à offrir à ces pays une contribution financière ou humaine. Le texte prévoit la définition d’un nombre annuel de déménagements. Pour la première année, l’objectif est de 10 000, selon des sources européennes.
Selon Geral Darmanen, « plus de dix pays » sont prêts à accepter des demandeurs d’asile dans le cadre de la relocalisation. La France et l’Allemagne se sont déjà engagées à participer, la proposition française vise à débloquer la délicate réforme de la politique d’immigration qui divise les Européens depuis la crise de 2015.
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