Le nombre de féminicides en France est tombé à 94 en 2023, contre 118 en 2022. Evidemment, réduire le taux de féminicides ne suffit pas, puisque l’objectif est d’éliminer les violences faites aux femmes.
Toutefois, l’utilisation d’un bracelet électronique spécial semble avoir contribué à réduire le nombre de victimes de violences basées sur le genre.
Il faut cependant noter que, selon le ministre de la Justice, ces données sur les féminicides sont loin d'être satisfaisantes. Selon les chiffres au 31 décembre 2023, le nombre de féminicides en France s'élève à 94. « C'est tout sauf satisfaisant », a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti. Le Figaro.
« Nous savons que la lutte contre ce fléau prend du temps. Nous devons tirer les leçons de l’expérience espagnole, qui nous montre qu’une fois qu’un grand plan était élaboré, il fallait six à sept ans pour que les chiffres chutent de façon spectaculaire. Mais l’engagement de la justice française pour mettre fin aux féminicides commence encore à porter ses fruits », a-t-il déclaré.
Bracelets « BAR »
A ce jour, 1 850 survivants ont bénéficié de cette protection grâce à la technologie et plus de 1 000 bracelets « BAR » sont actuellement utilisés sur tout le territoire français. Cependant, plusieurs échecs jusqu'à présent ont fait naître des doutes sur leur efficacité, rapporte Le Figaro.
Le ministre de la Justice réclame également des procédures judiciaires plus rapides et plus strictes. À partir de 2021, chaque survivant sera également systématiquement informé de la sortie de prison de l’agresseur. Ces dernières années, plusieurs féminicides ont été commis suite à la libération de condamnés dans l'ouest et l'est de la France et en région parisienne.
Comment ça marche
Le bracelet électronique « BAR », qui signifie « dispositif électronique mobile anti-rapprochement », a été créé dans le cadre de la loi du 28 décembre 2019 visant à lutter contre les violences conjugales. La loi a été finalisée par le décret 2020-1161 du 23 septembre 2020 qui réglemente les modalités de sa mise en œuvre. Le consentement de la personne protégée et de la personne à surveiller est requis.
Ces bracelets ont été mis en service le 25 septembre 2020. Il s'agit d'un dispositif de surveillance électronique mobile qui permet aux autorités de :
– identifier en temps réel une personne à protéger et une personne à surveiller (auteur avéré ou suspecté) dans le cadre de « violences domestiques » au sens le plus large.
– Bénéficier d’une zone de protection composée d’une zone d’avertissement et d’une zone d’alarme, à l’intérieur de laquelle les mesures de notification sont effectuées et les forces de sécurité intérieure interviennent si nécessaire
Si la personne protégée se sent menacée, elle peut à tout moment appuyer sur le bouton SOS de son appareil mobile (7 jours sur 7, 24 heures sur 24) et sera alors contactée par le numéro de téléphone responsable du BAR.
Voici des exemples de situations dans lesquelles une femme peut se sentir menacée (sauf dans les cas où l'agresseur lui-même menace sa victime) :
-Ils peuvent avoir peur lorsqu'ils rencontrent des membres de la famille ou des amis de la personne observée, ou lorsque la personne est à l'extérieur de chez elle, etc.
-Ils peuvent avoir peur la nuit en rentrant à la maison
Le système BAR repose sur le principe de la double zone de protection :
– Portée de l'alarme : maximum 1 à 10 km
– Portée d'avertissement : deux fois plus grande que la portée d'alarme.
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