Elle se tenait aux côtés de son roi avec dignité, même si elle savait que son mari avait de nombreuses maîtresses
Votre histoire Catherine de Médicis, reine de France de 1547 à 1559, n’a pas connu une fin heureuse. Catherine échappe au pire (meurtres, guillotines, empoisonnements, etc.) mais meurt d’une pleurésie à l’âge de 69 ans, sa réputation étant irrémédiablement écornée. Bien que philologue, euzoïste, gourmande et décrite comme une réformatrice de la cuisine française, elle est entrée dans l’histoire comme « la méchante reine Catherine », l’auteure morale du massacre de la Saint-Barthélemy. [η σφαγή χιλιάδων Γάλλων προτεσταντών (Ουγενότων) από τους καθολικούς στο Παρίσι, ανήμερα της γιορτής του Αγίου Βαρθολομαίου, στις 24 Αυγούστου 1572, διήρκεσε δύο ημέρες στην πρωτεύουσα και επεκτάθηκε στη συνέχεια και στην επαρχία]. Les écrivains protestants l’ont dépeinte comme une italienne intrigante qui avait tué tous ses ennemis à la fois, sur le modèle du dirigeant machiavélique autoritaire.
Née à Florence, la petite reine à la grande bouche, aux yeux exorbités et aux mains galbées était la fille de Laurent de Médicis, duc d’Urbino, et de l’aristocrate française Madeleine de la Tour. Mais elle est devenue orpheline en bas âge par ses deux parents. 1533 fut une année cruciale pour eux. Alors âgée de seulement 14 ans, elle se rendit à Marseille pour épouser le duc d’Orléans, futur Henri II de France, portant des talons aiguilles improvisés.
Mariage de convenance – pouvoir dans l’union de la France et de l’Italie. Elle se tenait aux côtés de son roi avec dignité, intelligence et noblesse, même si elle savait que son mari avait une multitude de maîtresses. Depuis sa mort, elle refuse d’enlever la robe noire, et depuis son bouclier est orné d’une lance brisée avec l’inscription latine « Lacrymae hinc, hinc dolor » (De mes larmes et de mes peines).
Auteur éthique de cassoulet, macaron, glace
Médiatrice entre les cultures italienne et française, traversant les Alpes en aller simple, Catherine a suivi une brigade de chefs italiens issus de l’école raffinée de la cuisine de la Renaissance, enseignant à leurs homologues français l’art de la gastronomie et l’art de la table raffiné. De cet apprentissage, selon certains, est née la cuisine française classique, portée à son apogée par le brillant chef Antonin Careme (1784-1833). Ce sont les chefs/followers italiens de Catherine qui ont apporté avec eux des recettes et des produits locaux. Ils enrichissent la cuisine française d’ingrédients raffinés comme le brocoli, l’artichaut, le foie de coq, la cervelle de boeuf, le ris de veau, la truffe et des préparations comme les gelées, les quenelles et les crepinettes, et revalorisent la cuisine rustique de leurs confrères français de l’époque avec de grosses pièces crues de viandes telles que les jarrets d’agneau et de bœuf, les porcelets entiers, le poulet et la venaison rôtis et servis avec des pois et des haricots.
Catherine de Médicis est également « créditée » d’avoir perfectionné le célèbre cassoulet, car elle aurait apporté les haricots dans le Languedoc, dans le sud-ouest de la France.
Quant aux confiseurs florentins, inédits dans leur genre à l’époque, ce sont eux qui affinent les pâtisseries traditionnelles françaises avec confitures, gelées, macarons, pains d’épices, marron glace, nougat, frangipane, sabagione et truffes et dans le culminant notoire Bourreau italien.
L' »art de la table » des Médicis
En quelques années, les recettes florentines sont introduites au palais, impressionnant les réceptions de la famille royale. Catherine elle-même a initié l’utilisation de la fourchette, qui était considérée comme une habitude sophistiquée en Europe à l’époque. Fourchettes en argent avec poignées sculptées et quatre dents pointues. Les tables étaient dressées avec des nappes dorées, les invités sirotaient de bons vins français dans des verres en cristal vénitien sculptés et les repas étaient servis sur d’élégantes assiettes en faïence et en émail. A son époque, les bonnes manières et les manières comme il faut à table faisaient autant partie de la vie que le service raffiné, avec entrée, second plat et accompagnements, puis fromages et enfin dessert et fruits, le tout accompagné du bon vin.
Cet amour de la bonne chère et du luxe fut méconnu de beaucoup, qui l’attribuèrent à de sombres motifs et crurent qu’il corrompait l’aristocratie française.
France-Italie : match nul
Des tonnes d’encre ont coulé sur Catherine et sa contribution à façonner la cuisine française. Au final, sont-ce des mythes ou des vérités ? Plusieurs chercheurs ont rejeté bon nombre des histoires charmantes – mais fausses – comme exagérées sur la base de preuves historiques. Et les Français, trop fiers pour garder leur précieuse culture culinaire, soulignent l’importance de Catherine. De toute évidence, la vérité se situe quelque part au milieu. La France-Italie sont deux pays frontaliers. Les influences et les interactions entre eux sont donc un fait indiscutable, évident dans leurs similitudes et leurs différences: de la crème glacée et des gelati, des macarons et des ricciarelli aux choux et choux français, meringue italienne et française. Cependant, la controversée Catherine de Médicis, qui a vécu dans sa bien-aimée Tour des Séances après la mort de son mari, parvient à déclencher la confrontation et la controverse des siècles après sa mort.
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