1963, l’auteur Ani Enro, A vingt-trois ans, avec des rêves et des ambitions, elle apprend qu’elle est enceinte.
Mais il y a deux problèmes sérieux : premièrement, Annie est célibataire et deuxièmement, elle ne veut pas garder l’enfant.
Elle est désespérée, sa famille a honte.
En même temps, les avortements sont illégaux en France.
Son livre autobiographique, intitulé The Fact, a été porté au grand écran par Ondre DiWansignature essentiellement un manifeste sobre sur le droit du corps à l’autodéterminationenvoyer un message opportun aujourd’hui que la question de l’avortement est revenue sur le devant de la scène.
Malheureusement, il semble que les vestiges patriarcaux continuent de sévir dans la société et que les luttes des femmes qui ont autrefois fait la différence sont à nouveau remises en question.
A l’époque en France
Les femmes qui ont tenté un avortement et celles qui les assistent naturellement sont punies et emprisonnées par la loi.
Les rares qui ont les moyens financiers nécessaires se déplacent vers les pays environnants et notamment vers l’Angleterre, mais la plupart finissent dans des « cliniques » illégales aux conditions d’hygiène misérables.
Donc selon les statistiques Environ 800 000 avortements illégaux ont eu lieu et plus de 5 000 femmes sont mortes de complications.
Enro, impuissante face à son environnement, décide de trouver la solution par elle-même.
Ainsi, il se soumet à des processus destructeurs, douloureux et à des méthodes primitives.
Le résultat a été une infection et des saignements incontrôlables, il a frôlé la mort et s’est retrouvé d’une manière ou d’une autre aux urgences d’un hôpital ordinaire.
Paradoxalement, en France, alors en plein Mai 68 libérateur et révolutionnaire, l’avortement reste illégal et tabou.
Les femmes qu’ils choisissent sont considérées comme des « prostituées ».
Il a fallu trois ans pour ouvrir le dossier.
Simone de Beauvoir et la lutte contre l’avortement
Plus précisément le 5 avril 1971 dans le numéro du « Nouvel Observateur », 343 femmes françaises célèbres et éminentes ont signé un texte en faveur de l’avortementen révélant publiquement qu’elles étaient elles-mêmes passées par les dangereuses tables d’opération des avortements illégaux.
En fait, il y avait 342 signatures, puisque l’un d’eux n’a signé que deux fois.
L’initiative appartenait à la féministe Simone Iff, qui a inspiré toute l’idée d’un manifeste similaire rédigé par des universitaires et des intellectuels contre la guerre d’Algérie une décennie plus tôt.
Cette fois le texte est de Simone de Beauvoirqui donne du prestige à l’ensemble du mouvement.
Parmi les femmes qui ont signé se trouvait Margaret Niras, Catherine Deneuve, Jean Moro, Anies Varda et bien d’autres personnalités de premier plan que, bien sûr, personne n’oserait aller en prison.
Plusieurs hommes se tenaient à leurs côtés, comme San Paul Sartre.
« Un million de femmes avortent chaque année en France.
Condamné au secret, cet acte est réalisé dans des conditions dangereuses pour eux, alors que sous contrôle médical il ne s’agit que d’un simple acte.
La société est silencieuse sur ces millions de femmes.
Je déclare que je suis l’un d’entre eux. J’explique que j’ai avorté.
Nous exigeons un accès gratuit à la contraception et à l’avortement gratuit », a écrit Beauvoir au début du manifeste, s’exprimant ouvertement pour la première fois sur une question que tout le monde connaissait mais n’osait pas admettre.
Les journaux intimes et l’inspiration pour écrire le livre
Quarante ans plus tard, c’est Ani Enro découvre les calendriers de l’époque et décide d’enregistrer « l’événement », ce qui a façonné sa vie.
« Pendant des années, je n’ai cessé de revenir sur cet événement de ma vie.
Chaque fois que je lis l’histoire d’un avortement, je suis plongée dans une émotion, sans images, sans pensées, calme et les mots changent immédiatement et procurent une sensation forte.
Il se passe la même chose quand j’entends une chanson de cette période, ça me bouleverse.
C’était une expérience de vie et de mortqui m’a façonné de manière significative, qui m’a donné une autre vision du monde.
Tout cela s’est fait lentement.
Mais je n’osais pas le dire, une sorte de silence intérieur s’était installé en moi.
« Il y a quelque chose qui pèse lourdement sur l’expérience des femmes elles-mêmes et qui rend très difficile pour nous les femmes de s’exprimer, malgré ce qui se dit sur la libération des femmes », a-t-elle déclaré à propos de sa décision. .
Le film
Le film a remporté un Lion d’or et un prix du choix de la critique au Festival du film de Venise pour une métaphore réaliste mais grossière mais psychologiquement sensible et socialement panoramique d’un roman autobiographique d’Annie Erno.
Réalisé par Ondre Antiguan et avec Anamaria Bartolomei, Casey Motte Klein et Luana Bairami.
Cette période est montrée dans les cinémas d’Athènes.
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