Accord de cessez-le-feu au Soudan en vue : le nombre de morts est passé à 270 – contradiction américaine – The Press Project

Malgré un accord sur un cessez-le-feu de 24 heures, des coups de feu et des explosions ont retenti dans la capitale soudanaise tout au long de la nuit alors que la guerre entrait dans son quatrième jour. Des avions militaires ont survolé Khartoum et touché quatre hôpitaux, ont indiqué des médecins. 16 hôpitaux ont maintenant été fermés. Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé le « pillage des établissements de santé » et « l’utilisation d’autrui à des fins militaires ». Au moins 270 personnes ont été tuées et 2 600 autres blessées dans les combats, selon l’Organisation mondiale de la santé. L’aide distribuée par l’OMS avant que les combats n’éclatent dans les établissements de santé du pays est épuisée et, au milieu des hostilités en cours, il est impossible d’organiser de nouveaux approvisionnements.

Par l’intermédiaire du Soudan du Sud, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) du général Mohamed Hamdan Daglo ou « Hameti » et les forces armées du général Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige le Soudan après un coup d’État en 2021, ont promis un cessez-le-feu de 24 heures , pour évacuer les civils des zones les plus dangereuses, mais à l’heure convenue, il y a eu des explosions, des colonnes de fumée, une odeur de poudre à canon brûlée et des volées d’armes. « Il n’y a aucun signe d’apaisement à Khartoum et dans d’autres régions », a déclaré l’ONU dans la soirée. L’armée et le DTY se sont précipités pour s’accuser mutuellement de « violation de l’armistice ».

Les demandes du G7, de l’ONU, des États-Unis et d’autres pour mettre fin au conflit sont tombées dans l’oreille d’un sourd. De nombreux habitants sont enfermés chez eux, sans électricité ni eau courante, regardant leurs réserves alimentaires, le cas échéant, s’évaporer. Au quatrième jour des combats, les commerçants des quelques épiceries encore ouvertes ont admis qu’ils ne survivraient plus longtemps faute d’approvisionnement. Les habitants commencent à fuir vers la campagne, vers le sud, où il n’y a pas de combats.

L’Allemagne se prépare à des campagnes d’expulsion

Au milieu des violents combats en cours, les dirigeants de la Bundeswehr se préparent à soutenir le ministère des Affaires étrangères si une opération d’urgence s’avérait nécessaire pour expulser les ressortissants du pays du territoire soudanais.

Un représentant de l’administration des affaires a déclaré hier à l’Agence fédérale des réseaux que la Bundeswehr dispose de personnel spécialisé pour de tels scénarios, qui les maintient « en permanence en alerte » afin de devoir éventuellement opérer.

Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des crises, la Bundeswehr maintient des fonds disponibles pour l’expulsion rapide des ressortissants de pays étrangers et rassemble également des membres dans des groupes d’entraide qui conseillent les ambassades sur la gestion des crises.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé lundi qu’un « numéro bas à trois chiffres » pourrait devoir être retiré d’urgence aux Allemands.

l’indifférence des USA

En revanche, la porte-parole de la Maison Blanche, Karin Jean-Pierre, a déclaré hier que le gouvernement américain n’avait pas l’intention « pour le moment » de mener une opération visant à expulser rapidement les citoyens américains du Soudan.

Jean-Pierre a noté lors du briefing des rédacteurs accrédités que les Américains au Soudan devraient prendre leurs propres dispositions pour « rester en sécurité ».

Dendias : Nous recherchons des opportunités

Hier, le ministre des Affaires étrangères s’est exprimé sur la situation des prisonniers grecs, notant que « notre pays demande un cessez-le-feu afin de mener une opération d’évacuation des Grecs qui se trouvent à Khartoum ».

S’adressant à Alpha, Nikos Dendias a décrit la situation au Soudan comme extrêmement difficile. « Il ne semble pas qu’il y aura la paix. Nous cherchons un moyen de faire sortir nos gens de là. Mais nous le surveillons de très près. » Il a mentionné qu’il y a deux Grecs blessés à l’hôpital qui ne pourraient pas être opérés et qui prennent des analgésiques.

Le ministre des Affaires étrangères a eu des entretiens téléphoniques avec l’ambassadeur de Grèce en Egypte et avec son homologue égyptien Sameh Soukry. Nikos Dendias a demandé à l’ambassadeur de Grèce de maintenir une communication constante avec les Grecs présents sur place, ainsi qu’avec la délégation de l’UE à Khartoum, afin de coordonner de manière optimale la sécurité et de leur fournir la plus grande assistance possible aux émigrants grecs. Il a noté que l’ambassadeur de Grèce était en contact permanent avec le métropolite Savvas de Nubie. Concernant sa communication avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nikos Dendias a souligné le vif intérêt de la Grèce pour les développements dans le pays, liés à la présence de la diaspora grecque et la nécessité de leur apporter une assistance. Au cours de la conversation, il a également été question d’une éventuelle coopération dans une éventuelle opération de désengagement une fois que les conditions le permettront, de la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et du respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États. La Grèce est également en contact avec la France, qui a le rôle moteur de l’UE au Soudan.

Thibault Tremble

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