A cette date : 24 juillet 1923 – Signature du Traité de Lausanne

Le 24 juillet 1923, le dernier acte d’une longue négociation a lieu à Lausanne, en Suisse, qui dure huit mois et aboutit à la signature du traité de paix entre la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Japon, la Grèce, la Roumanie et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes d’une part et la Turquie d’autre part. Le texte du traité comprenait 143 articles et était accompagné de 17 conventions, accords, protocoles et déclarations. Le traité de Lausanne ne traitait pas exclusivement des questions gréco-turques en suspens, mais réglementait également les questions liées au détroit des Dardanelles, à la Propontide et au détroit du Bosphore, au Moyen-Orient, au remboursement des obligataires de la dette nationale ottomane, etc. C’était essentiellement un traité ratifiant la fin de l’Empire ottoman et réglementant les problèmes découlant de sa dissolution.

La signature du traité de Lausanne est au centre de l’intérêt journalistique de « Kathimerini » dans les jours qui suivent sa convocation. Le rapport Kathimerini à la veille de la signature du traité indique que « les principaux représentants de la conférence sont assiégés par des étrangers qui demandent leurs signatures en souvenir et tentent de les photographier. » L’intérêt le plus vif est suscité par les représentants turcs Ismet Pacha et Riza Nur. La police de Lausanne spécialement renforcée avait pris des mesures strictes. Les anciens de la ville se déplaçaient à pied. Cette extrême nervosité est attribuée aux informations de la police selon lesquelles il y avait un risque que des agents soviétiques cherchent à se venger de l’assassinat du représentant russe Vorovsky en Suisse en présence des membres de la conférence et du président du Conseil fédéral von Beau, qui a présidé la cérémonie d’aujourd’hui.

D’après « Kathimerini » du 25son En juillet 1923, « la cérémonie de signature du traité de paix est grandiose et majestueuse, bien que les grandes personnalités politiques qui émergent après la grande guerre des traités lors de la signature des autres n’y soient pas. » Des acteurs politiques et militaires secondaires représentent les différents pays. Ni Wilson, ni Clemenceau, ni Lloyd George, ni aucun des hommes que la guerre mondiale a dû produire, n’ont assisté à la cérémonie d’aujourd’hui.

« Kathimerini » cité à la page 25son juillet et le climat qui régnait dans les capitales européennes après la signature du traité de paix. La réponse de Paris se lit comme suit : « L’opinion publique française est fière que la France ait accordé la paix à l’Est, puisque le plus grand sacrifice consenti à Lausanne concernait l’usure et les opérations en Turquie, où l’implication de fonds français est connue. » En revanche, la réaction de Londres qualifie la paix conclue de précaire. Il a notamment déclaré que « les diplomates impromptus réunis à Lausanne ne peuvent pas se vanter d’avoir fait grand-chose ». […] Il ne faut pas oublier que la paix n’est pas non plus garantie en Europe et à l’Est, tant que la Russie et les autres républiques soviétiques sont en état d’hostilité envers les autres pays d’Europe, tant que la guerre européenne continue pour l’essentiel malgré le Rhin, et tant que Lausanne laisse derrière elle tant de sources de menaces et de dangers à l’Est.

Editeur de colonnes : Myrto Katsigera, Vassilis Minakakis, Antigone-Despina Poimenidou, Athanasios Syroplakis

A cette date : 24 juillet 1923 - Signature du Traité de Lausanne-2

Thibault Tremble

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