Le gouvernement français a l’intention de prendre le contrôle total d’EDF, a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne dans un discours au parlement.

« L’urgence climatique exige des décisions fortes et radicales. Nous devons avoir le plein contrôle de notre production et de notre avenir énergétique. Nous devons assurer notre souveraineté face aux séquelles de la guerre et aux défis colossaux qui nous attendent. », a déclaré la Première ministre Elizabeth Bourne dans son discours d’ouverture au Parlement à Paris mercredi. « Je confirme donc aujourd’hui la volonté de l’Etat de détenir 100% du capital d’EDF. ».

Aujourd’hui, la participation de l’État dans l’entreprise s’élève à 83 % et devrait atteindre 100 % dans un contexte de graves problèmes de réacteurs nucléaires et de dettes accumulées.

EDF a été confronté à divers problèmes liés au vieillissement de son parc de réacteurs et à des surcoûts dans la construction de nouveaux réacteurs ces dernières années. Ses problèmes sont aggravés par le plafonnement des prix imposé par le gouvernement et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, augmentant le prix auquel l’entreprise doit racheter la production d’électricité manquante.

Dans le même temps, Bourne a souligné que la France devait se préparer à un arrêt complet du gaz russe. Selon elle, la solution est le virage vert radical, mais pas le dé-développement réclamé par une partie de la gauche française.

Macron a déclaré plus tôt cette année qu’EDF aurait besoin d’une restructuration majeure et de dizaines de milliards de dollars de fonds publics pour construire 6 à 14 nouvelles centrales nucléaires d’ici 2050. Les nouvelles centrales électriques, ainsi qu’un certain nombre de nouveaux projets éoliens et solaires et des objectifs d’économies d’énergie très ambitieux, font partie du plan de la France pour devenir neutre en carbone d’ici 2050.