Responsable des opérations des sapeurs-pompiers français en Grèce : « Ensemble on est plus fort ! »

Il a servi dans la structure militaire du mécanisme français de protection civile pendant près d’une décennie et a été appelé à combattre des incendies de forêt importants et difficiles en Corse. La raison en est Sylvain Seval, 34 ans, chef des opérations des sapeurs-pompiers français présents dans notre pays.

Comme il le dit, ces dernières années, il a remarqué que le Les feux sur lesquels ils sont utilisés ont augmenté en intensité et en duréele changement climatique est en grande partie responsable de ces différentes conditions. « Je ne suis pas un expert à proprement parler, mais les statistiques montrent que nos incendies s’aggravent chaque année, tandis que la période de l’année où ils se produisent augmente également. Je pense que nous pouvons voir cela comme une différence. Nous avons plus de températures élevées et plus de sécheresseet les conditions de feux de forêt augmentent », rapporte Sylvain Cheval.

La semaine dernière, M. Seval, ainsi que 24 autres collègues, ont quitté leurs bases dans la ville de Corte en Corse et installé à Athènes, dans le cadre du programme de pré-installation du mécanisme européen de protection civile, afin qu’ils puissent participer à la lutte contre les incendies de forêt aux côtés de leurs homologues grecs. Bien qu’ils viennent en Grèce pour la première fois, le terrain ne leur semble pas « étranger », puisqu’ils ont déjà remarqué quelques similitudes avec leur pays en relief et climat :

« En France, comme en Grèce, qui sont des pays méditerranéens, nous sommes appelés à intervenir et à combattre les grands incendies. Les régions du sud de la France en particulier présentent certaines similitudes avec la Grèce. Climat méditerranéen, très chaud, très sec, vent fort. Cependant, en Grèce Il y a une autre difficulté due aux pins. Vous avez beaucoup de pins. Donc si un incendie se déclare dans un tel endroit, puisque ces arbres sont très combustibles, il se propagera rapidement au point de devenir incontrôlable. Je pense que c’est la grande différence, tandis qu’une autre différence est les vents forts, les meltemias que vous avez. »

« La Grèce et la France sont frères dans la même famille européenne, notre coopération avec eux est excellente »

La mission française est composée de sapeurs-pompiers de la protection civile militaire (FORMISC). Il s’agit de pour les forces spéciales, c’est-à-dire qui ont été formés à la gestion des risques naturels et des catastrophes et sont assez flexibles dans ce domaine. En effet, plusieurs d’entre eux sont employés par la Direction générale de la sécurité politique et de la gestion des crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur. Vous avez été invité à participer missions de sauvetagelors de grands incendies de forêt, d’inondations et de tremblements de terre.

« Ce programme pilote donne corps à la solidarité européenne, avec des unités françaises agissant en collaboration avec les pompiers grecs pour lutter contre les incendies de forêt. La Grèce et la France sont frères et sœurs dans la même famille européenne. Notre coopération avec eux est excellente, ils sont professionnels et toujours serviables»souligne M. Seval, ajoutant que la coopération européenne et internationale est nécessaire, mais aussi la solidarité contre les effets du changement climatique. « Ensemble, nous sommes plus forts » mentionne et cite en exemple les Kanander que la Grèce a envoyés en France pour aider à combattre les incendies qui ravageaient leur pays. « Cela nous a été très utile et dans cet esprit, nous sommes venus ici pour aider les Grecs et la protection politique de la Grèce en cas de besoin.« , souligne-t-il.

Les offres les plus difficiles

Pour M. Seval, l’incendie le plus difficile auquel il ait participé remonte à 2016 à Biguglia, en Corse. « La direction du vent n’arrêtait pas de changer. C’était difficile parce qu’en tant que pompier, je devais me déplacer vers l’est, vers le nord et nous utilisions constamment les hélicoptères pour opérer partout. Pour moi, le moment inoubliable, c’est quand on s’est rendu compte qu’on avait éteint le feu. Mais ce qui me reste, ce sont les formes que prennent les gens quand on les aide, quand on sauve une maison ou une vie humaine. C’est ce contact interpersonnel qui existe. Ils nous disent qu’ils nous remercient et ils nous embrassent, mais parfois ils ne disent rien, mais vous pouvez voir la gratitude dans leurs yeux. »décrit.

Cependant, il se souviendra de son travail lors du tremblement de terre de 2019 en Albanie. Puis, avec ses collègues, ils s’y sont rendus pour aider à la recherche de personnes disparues dans les ruines d’un immeuble à Durres.

« Nous étions en France pour travailler sur de petites inondations et lorsque nous avons terminé, nous sommes retournés à notre caserne de pompiers et avons reçu un appel de notre patron qui se préparait à partir en Albanie. On nous a dit de partir rapidement. Alors Nous avons immédiatement conduit à l’aéroport pour rejoindre l’Albanie. Nous avons exploré le bâtiment et essayé d’entendre quelque chose sous les décombres à l’aide d’un radar spécial et de géophones. Nous avons commencé à creuser et à utiliser des capteurs spéciaux. Nous avons travaillé dans ce bâtiment pendant 4 jours et avons finalement trouvé les personnes disparues que nous recherchionsqui malheureusement sont morts. Cependant, nous avons pu rendre leurs corps à leurs familles. » Plusieurs états.

Il est à noter que la mission française compte 25 membres (unités motorisées) qui resteront à Athènes jusqu’à fin août, amenant leur propre matériel et un total de 7 véhicules.

Thibault Tremble

"Ninja d'Internet. Érudit télé incurable. Amateur passionné de café. Passionné de réseaux sociaux. Penseur général."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *