Economou : la Grèce va demander une dérogation à la réduction de la consommation de gaz naturel

La Grèce demandera une exception à la proposition de la Commission de réduire la consommation de gaz naturel de 15%, a déclaré le porte-parole du gouvernement Giannis Oikonomou, interrogé à ce sujet lors d’un briefing pour les rédacteurs politiques.

La proposition de la Commission « ne peut être acceptée », a noté M. Economou, « car elle signifierait une réduction de 24% de la consommation de notre pays » par rapport à la moyenne des cinq dernières années. « Si une coupe est décidée, elle devrait être décidée sur la base de l’année précédente et non sur la moyenne quinquennale », a-t-il déclaré.

M. Economou a rappelé que le gouvernement et le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis ont présenté à l’Union européenne une série de propositions liées à la crise énergétique et à la chaîne d’approvisionnement.

Il convient de noter que les déclarations du représentant du gouvernement interviennent un jour avant le sommet des ministres européens de l’énergie, qui seront invités à discuter de la proposition de la Commission. Une proposition qui, comme l’a rapporté Kathimerini dimanche, teste la cohésion de l’Europe et approfondit la crise politique et socio-économique causée par de longues périodes de prix élevés de l’énergie.

La proposition reflète essentiellement les inquiétudes de l’Allemagne concernant un arrêt complet des flux de gaz naturel du gazoduc Nord Stream 1, une possibilité qui ne peut être exclue après la réouverture du gazoduc après sa maintenance de 10 jours avec des volumes plafonnés à 40 %.
L’économie la plus forte d’Europe reste fortement dépendante du gaz russe tout en manquant d’infrastructures pour fournir du GNL.

Le sort de la proposition sera décidé mardi lorsque la Grèce et 11 autres pays uniront leurs forces pour s’y opposer. La Grèce a déjà exprimé son opposition, tout comme l’Espagne et le Portugal, qualifiant la proposition « d’inefficace et d’injuste ». L’attitude de la France, qui réagit actuellement à la mise en œuvre horizontale de la proposition, est déterminante pour la formation des corrélations en vue du débat de demain en Conseil des ministres. La position de la France peut également déterminer le contexte d’une proposition de compromis qui pourrait recueillir la majorité renforcée requise.

Pour la Grèce, la proposition de la Commission signifierait un déficit de 8,4 térawattheures de gaz naturel à un moment où le pays non seulement n’a pas de problème d’approvisionnement, mais soutient également les marchés de la Bulgarie et de la Roumanie, où il exporte 20 % du gaz naturel qui va dans le pays système grec est arrivé.

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Aglaë Salomon

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