Les enjeux de la prochaine guerre…

Par Kostas Stoupas

Les enjeux de la prochaine guerre…

Dans le cadre de la réduction de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, l’Europe a décidé de s’approvisionner en gaz naturel pour couvrir la demande hivernale sans augmentation des importations.

La Russie tente actuellement de bloquer le stockage de gaz naturel en permettant aux monopoles contrôlés par le Kremlin de réduire les exportations en simulant des problèmes techniques et des travaux de maintenance.

Le russe Gazprom affirme que les turbines à gaz qu’il fournit à l’allemand Siemens continue de tomber en panne, et pour cette raison, il est contraint de réduire les flux de gaz vers l’Ouest.

Selon le ministre fédéral des Finances, Robert Habeck, Gazprom décide des flux « à sa discrétion », ce qui ressemble à une manière insidieuse de rompre les obligations des contrats signés.

Il est clair que la Russie vise des installations de stockage dans l’UE. n’ont pas atteint plus de 90 % d’utilisation nécessaire à l’automne pour répondre aux exigences de l’hiver.

Essentiellement, la Russie essaie de garder l’Europe « froide » et « affamée » en hiver. De nombreuses entreprises seront contraintes de réduire leur production et donc de licencier des travailleurs.

De cette façon, il semble rechercher les tensions sociales et politiques qui ébranlent les gouvernements et renforcent les forces qui lui sont favorables.

Il s’agit essentiellement de la déclaration d’une guerre économique.

La Russie exige la levée des sanctions qui lui ont été imposées pour avoir envahi l’Ukraine.

Dans ce cas, la Russie exige que l’Europe et l’Occident lui accordent la liberté d’envahir les pays voisins et de les incorporer de force dans sa sphère d’influence.

Le régime de Poutine tente de restaurer la sphère d’influence que l’URSS a gagnée lorsque l’Europe a été divisée entre les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

Après l’effondrement de l’URSS au début des années 1990, les pays d’Europe de l’Est se sont désintégrés et l' »Union soviétique » dissoute. Aucun pays ne veut être sous l’hégémonie d’une oligarchie kleptocratique autoritaire comme la Russie. Ils préfèrent le « soft power » de ce que Poutine décrit comme des démocraties occidentales « décadentes ».

L’Europe et l’Occident n’ont aucune marge de manœuvre pour reculer face à l’Ukraine. Ils se rendent compte que s’ils le font, le reste des pays d’Europe de l’Est suivront, et éventuellement l’Europe de l’Ouest elle-même.

La Chine, la Turquie et l’Inde semblent n’avoir aucun problème avec ces évolutions. Ils croient qu’un réaménagement des sphères d’influence dans le monde les favorisera.

La Turquie a déjà commencé à gagner en influence dans la région au sens large. Le prochain défi majeur est l’intégrité territoriale de la Grèce, qui est au moins théoriquement garantie pour l’instant par ses alliés.

Cela semble être une question de temps avant que des mouvements similaires ne soient manifestés par d’autres forces révisionnistes.

En termes simples, la prochaine grande guerre a commencé…

Qu’est-ce qui pourrait l’arrêter ?

Le renversement interne des régimes autoritaires à la tête des forces révisionnistes. Cependant, la forte acceptation que les plans d’expansion ont dans leurs sociétés rappelle l’acceptation qu’Hitler et Mussolini avaient en Allemagne et en Italie.

Seul le crash a renié cette hypothèse. À l’ère des armes nucléaires, l’anéantissement de l’un peut signifier l’anéantissement de tous…

Les États-Unis étant loin derrière, le risque pour l’Europe de l’Est reste élevé. Ensuite, le danger est également important pour l’Europe de l’Ouest qui, outre l’énergie, est également défensivement non fortifiée.

Peut-être, à la lumière de ces développements, devrions-nous considérer l’appel lancé par l’homme d’État européen Wolfgang Schäuble à l’Allemagne pour qu’elle fournisse un soutien financier à l’arsenal nucléaire français.

Voir : Allemagne : Schäuble exhorte Berlin à financer l’arsenal nucléaire français…

Bons moments alors…

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Thibault Tremble

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