Il s’agit d’une affaire « sans précédent » dans l’histoire judiciaire française.
Un ancien anesthésiste de Besançon est jugé pour avoir empoisonné 30 patients, dont 12 sont décédés lors d’une opération, a indiqué le parquet français.
Après sept ans d’enquête, deux enquêteurs ont signé aujourd’hui l’ordonnance de mise en examen de Fréneric Pessier, 52 ans, au tribunal correctionnel de Dubé, a indiqué le procureur Etienne Mandeau.
Pessier, qui a plaidé non coupable, risque la prison à vie.
L’affaire a été révélée lorsqu’un anesthésiste d’une clinique de la ville a informé les autorités de trois arrêts cardiaques « inexpliqués » chez des patients lors d’opérations.
Entre le 10 octobre 2008 et le 20 janvier 2017, Pessier aurait contaminé les sérums de patients de deux cliniques privées de Besançon afin de les mettre en arrêt cardiaque et de les réanimer, démontrant ainsi ses compétences. En même temps, il voulait nuire à la réputation de ses collègues avec lesquels il était entré en conflit.
Ils ont dû subir des opérations mineures et sont morts
Dans la plupart des cas, affirment les experts, il existe des « preuves solides » et une certaine « certitude » selon lesquelles des doses élevées, voire mortelles, ont été administrées aux patients subissant une intervention chirurgicale dans les deux cliniques. Souvent, les opérations qu’ils subissaient n’étaient pas sérieuses.
L’affaire est « sans précédent » et « on ne parle pas d’un cas d’euthanasie », a souligné Etienne Mandeau. « C’est quelque chose d’unique » car « le but n’était pas de soulager les patients en souffrance ». « Il s’agit de personnes qui, dans la plupart des cas, étaient en bonne forme et ont dû subir des opérations mineures » et donc « n’ont pas vécu leur vie là-bas ». danger », a-t-il ajouté.
Un anesthésiste en France avait « créé l’image du Sauveur »
Une autre dimension est que la cible du prévenu n’est pas les patients eux-mêmes, mais les médecins avec lesquels Pessier a eu un différend, a expliqué le procureur.
« Il est intervenu quand il y avait une impasse » et « a toujours trouvé la solution », affirment ses anciens collègues. Il « croyait qu’il était le meilleur » et « avait créé l’image du Sauveur ». Dans les cas de décès de patients, il était en conflit ouvert avec ses collègues qui perdaient le patient.
Au cours de l’enquête qui a duré des années, Pessier s’est vu interdire d’exercer la profession d’anesthésiste et a reçu l’ordre de quitter Besançon.
RÉS EMP
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