France : Safari contre l’évasion fiscale massive du gouvernement français – Economic Post

La nécessité et les dieux sont convaincus. Nous sommes encore à sept semaines des élections européennes et les enquêtes d’opinion montrent des écarts à deux chiffres entre le parti de la famille Le Pen (bien sûr en tête) et la version européenne (Renew) du parti d’Emmanuel Macron. Et le gouvernement français devrait être déterminé, sinon à « renverser la situation », du moins à exploiter la différence en projetant les résultats de la politique de lutte contre l’évasion fiscale des Français les plus riches en 2023. Nous ne pouvons pas souscrire aux affirmations persistantes. de l’opposition populiste à Macron, il s’agit de s’opposer efficacement au « président des riches ».

« Les résultats sont remarquables », a déclaré vendredi dernier avec satisfaction le ministre des Finances en charge, Thomas Caznave, devant le directeur de la Direction nationale de lutte contre l’évasion fiscale (DNVSF), cette agence étatique qui emploie 260 spécialistes de la lutte contre l’évasion fiscale. une grande évasion fiscale.

Gains doublés

Les résultats des contrôles fiscaux effectués par le gouvernement l’année dernière n’ont pas encore été officiellement annoncés par le ministère des Finances. Mais Caznave les a pour l’essentiel divulgués, certainement sur décision de son gouvernement et au su du président Macron.

« En 2023, vous avez découvert des revenus cachés qui rapportaient 900 millions d’euros d’impôts. « Cela représente deux fois plus d’impôts qu’en 2019, lorsque nous collections les contrôles fiscaux », a félicité le ministre, soulignant que ce succès a été obtenu malgré le nombre constant de dossiers examinés – environ 1.600 dossiers par an.

Motivations politiques

« Dans la situation financière actuelle, l’objectif de la visite ministérielle dans ce service public était évidemment politique », estime Sébastien Dumoulin des Echos. « Après un exercice 2023 très difficile, qui a conduit à une forte augmentation du déficit à 5,5% du PIB au lieu des 4,9% attendus, le gouvernement est contraint de ralentir les dépenses publiques », explique la journaliste française Finanzzeitung.

De plus, grâce à un décret adopté début 2023, le gouvernement français a réussi à économiser 10 milliards d’euros grâce à des coupes dans les budgets des ministères. Des économies similaires, voire plus importantes, doivent être réalisées cette année, car la réduction du déficit est impérative et urgente alors que les agences de notation attendent d’abaisser la note de crédit du pays.

De l’autre, les gouvernements nommés par Macron sont constamment confrontés aux flèches venimeuses de l’opposition, venue aussi bien de droite que de gauche, qui affirme que « la première préoccupation du président est de protéger les intérêts des milieux d’affaires du pays et leurs intérêts ». -être à protéger ». Couches de la société française ».

Et les flèches elles-mêmes

Dans la perspective des élections européennes, la rhétorique de l’opposition sur l’imposition de « politiques d’austérité sauvage » va bien sûr se multiplier. « Mais des voix sobres, y compris dans le camp gouvernemental, ont parfois critiqué les politiques de baisse d’impôts qui caractérisent le gouvernement d’Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir en 2017 », constatent Les Echos.

Une réduction des impôts sur le revenu et sur les sociétés est interprétée comme une possibilité réduite de soutenir les ménages à faible revenu. Comme un frein à l’exercice de la politique sociale et à la politique de redistribution du revenu national. Et si la baisse des impôts sur les sociétés est étayée par l’argument de la nécessité de renforcer la compétitivité des entreprises françaises sur les marchés internationaux, la baisse des impôts directs est interprétée par beaucoup comme une intention du gouvernement et du président de favoriser les nantis et les nantis. -pas.

« Les politiques que je défends ne visent pas à augmenter continuellement les impôts. « Nous devons tous rappeler que la fortune est imposée dans notre pays selon un système extrêmement progressif et qu’il est de notre responsabilité de veiller à ce que les impôts dus soient effectivement payés », a souligné Thomas Cazeneuve.

Fausses adresses et « sanctuaires »

L’agence visitée par Caznave se concentre précisément sur la lutte contre l’évasion fiscale des riches. Sont notamment contrôlées les personnes disposant d’un revenu brut supérieur à un million d’euros par an. Également ceux qui disposent d’un patrimoine de plus de 7 millions d’euros (dans la déclaration de taxe foncière) ou qui avaient un patrimoine total de plus de 30 millions d’euros en 2017. Ces critères fiscaux s’appliquent à environ 20 000 foyers français.

« Les Echos » mettent en avant les « nombreuses opportunités et voies de fraude fiscale » dont disposent les très riches Français. Selon les autorités, ils déclarent généralement à tort qu’ils vivent à l’étranger, abusent du système de transmission d’entreprise ou utilisent une fiducie dans des paradis fiscaux pour éviter de payer des droits de succession.

Un total de 10,6 milliards d’euros

« Presque toutes les affaires sont juridiquement complexes et nécessitent une coopération internationale pour que les forces de l’ordre y mettent fin. » Parfois, elles conduisent également à de longs litiges, car les personnes impliquées utilisent des tactiques dilatoires », note Stéphane Creanz, directeur du parquet français pour fraude fiscale. « Vous savez, il n’y a pas forcément un accord immédiat de tous ceux qui doivent être taxés », a-t-il ajouté en plaisantant devant le ministre Caznav.

Le gouvernement français constate que tous les efforts visant à lutter contre l’évasion fiscale portent leurs fruits. Le ministère des Finances s’attend à ce qu’environ 80 % des dettes identifiées par les autorités compétentes parviennent finalement à ses caisses. « Les Echos » juge cette estimation un peu trop optimiste. Néanmoins, « les résultats en matière de collecte d’impôts ne sont pas mauvais, car sur les 15 milliards d’euros de fraude fiscale totale que l’administration a calculés l’année dernière, 10,6 milliards, soit 70%, ont été effectivement collectés », rapporte le journal.

Aglaë Salomon

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