La Bibliothèque nationale française a retiré de ses étagères quatre livres du XIXe siècle dont la couverture vert émeraude aurait été imprégnée d’arsenic.
La bibliothèque a déclaré jeudi que l’utilisation des livres imprimés en Grande-Bretagne ne causerait probablement aucun préjudice, mais elle les a retirés de la vue du public pour une analyse plus approfondie. « Nous avons mis ces œuvres en quarantaine et un laboratoire externe les analysera pour déterminer la quantité d’arsenic contenue dans chaque volume », a-t-il déclaré, selon le Guardian.
La fondation parisienne a retrouvé les exemplaires controversés après que des chercheurs américains ont découvert que les éditeurs de l’époque victorienne utilisaient ce produit chimique pour teindre les couvertures de livres. Les pigments verts contenant de l’arsenic étaient appelés vert de Paris, vert émeraude ou vert Scheele, du nom d’un chimiste d’origine allemande.
Des chercheurs de l’Université du Delaware ont examiné des centaines de couvertures de livres sur les métaux lourds depuis 2019 et ont dressé une liste de volumes potentiellement dangereux dans le cadre du Poison Book Project.
La bibliothèque française a découvert que sa collection de plus de 16 millions de titres contenait quatre exemplaires des livres inclus dans le catalogue. Il s’agit notamment de deux volumes des Ballades d’Irlande d’Edward Hayes, publiés en 1855, d’une anthologie bilingue de poésie roumaine d’Henry Stanley en 1856 et du livre de la Royal Horticultural Society de 1862-1863.
La Bibliothèque nationale de France a annoncé qu’elle étudierait d’autres livres à couverture verte en plus du catalogue Poison Book Project.
L’Organisation mondiale de la santé prévient qu’une exposition à long terme à l’arsenic inorganique, principalement par le biais de l’eau potable et des aliments, peut entraîner des lésions cutanées et un cancer de la peau, mais ne mentionne pas le contact avec des objets contenant de l’arsenic.
Le Poison Book Project déclare que les couvertures vertes contenant de l’arsenic présentent un risque pour la santé des bibliothécaires, des libraires, des collectionneurs et des chercheurs et doivent être manipulées et stockées avec prudence.
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