Dans son entretien à Paris, Emmanuel Macron réitère sa proposition d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine pour vaincre la Russie, et il est également clair qu’il n’est pas d’accord avec les Européens.
Après avoir rencontré vendredi le chancelier Soltz à Berlin, le président français a admis dans une interview que même s'il y avait un grand accord sur les objectifs et la situation en Ukraine, les deux pays avaient des divergences stratégiques.
L'Allemagne perpétue la tradition de non-intervention, tandis que la doctrine de la France en tant que puissance nucléaire est fondée sur l'autonomie militaire.
« On peut le faire »
La France prépare différents scénarios, Macron n'exclut pas que « des opérations sur le terrain, quelle que soit leur nature, soient nécessaires pour contrer les forces russes », ajoutant : « La force de la France, c'est que nous pouvons le faire ».
Un virage à 180 degrés dans l'attitude du président français par rapport à celle du début de la guerre, lorsque l'Occident ne voulait pas humilier la Russie. Macron considère désormais le régime du Kremlin comme un ennemi qui menace la sécurité de l'Europe. Il ne félicitera pas Vladimir Poutine parce que son élection « est associée à la mort de ceux qui luttent pour le pluralisme en Russie », comme il l’a dit de manière caractéristique.
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