Affiche d'émeute du syndicat de la police

Un globe, une mare de sang et un emblème de la police : l'affiche provocatrice d'un syndicat a déclenché une vive confrontation sur la brutalité policière en France, alors que l'ambiance dans le pays reste tendue en raison des manifestations contre la réforme du droit du travail.

« La police doit protéger les citoyens, pas les battre ! », souligne l'affiche publiée samedi sur le site Internet de la CGT des travailleurs des secteurs de l'information et de la communication.

« Avec un pouvoir politique sous une pression écrasante et des forces de l'ordre trop zélées, nous n'avons plus le temps de raconter les excès de violences policières qui cherchent à asservir la jeunesse », affirme le site Internet, qui appelle les citoyens à « rendre la pareille quand il le faut ». .

Une affiche « scandaleuse », « extrêmement choquante » et « très injuste », a déclaré aujourd'hui sur France Info le préfet de police Jean-Marc Falcone, tandis que les syndicalistes policiers ne cachaient pas leur colère et évoquaient un « appel à la haine ».

L'affiche a été condamnée par de nombreux responsables politiques.

« Honteux, scandaleux, honteux », a déclaré le républicain Eric Ciotti.

De son côté, le chef du Parti socialiste au pouvoir, Jean-Christophe Kabandelis, a condamné un discours « de gauche ».

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a parlé aujourd'hui d'une campagne « irresponsable et de mauvaise qualité ».

Depuis début mars, les syndicats et les jeunes rivalisent avec le gouvernement et exigent le retrait de la loi sur les relations du travail. Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre surviennent souvent lors des manifestations.

Parallèlement, des affrontements ont lieu entre jeunes et forces de l'ordre en marge du mouvement Nuit Debout, débuté le 31 mars place de la République à Paris.

Le 24 mars, une vidéo diffusée montrant un policier frappant un lycéen au visage en marge d'une manifestation à Paris a suscité un tollé.

Depuis lors, les manifestants se plaignent fréquemment de la « répression » disproportionnée de la part des forces de l’ordre.

Thibault Tremble

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