Les sondages ont montré une tendance à l’agitation sociale – journal PRIN

Panagiotis xoplidis
Si le second tour des élections législatives en France n’a pas provoqué la « révolution politique » proclamée par Jean-Luc Melanson, il a créé les conditions qui rendront turbulent le second mandat d’Emanuel Macron.

La présidence Macron est menacée non pas par le danger « d’anarchie », naïvement reproduit par les médias du régime, mais par l’exacerbation de la question sociale dans des conditions de guerre et de crise économique profonde. L’énorme abstention montre qu’une grande partie de la société, en particulier la jeunesse, en profite
Le peuple et la classe ouvrière ne peuvent être convaincus par aucun pôle de gouvernement, même si ces couches ont été massivement impliquées dans des mouvements tels que les gilets jaunes.

L’alliance électorale de longue date Ensemble a perdu sa majorité parlementaire absolue, mais le système politique français est très étroitement maillé en raison des pouvoirs présidentiels, qui ont été renforcés ces dernières années par un état d’urgence permanent, qui permet même de contourner le Parlement. . Le noyau dur de la bourgeoisie et une grande partie de la classe moyenne se sont ralliés au « centre » qui hait le peuple et a fomenté l’idéologie pathétique du « populisme ».

Le parti de Macron s’est abstenu de soutenir des candidats de gauche contre Le Pen.
le « front démocratique » s’est avéré être une imposture

L’Alarme nationale d’extrême droite a été le grand gagnant en élargissant son groupe de 8 à 89 députés, en neutralisant Zemour en tant que « force responsable » et est désormais le pôle le plus fort de la droite alors que les anciens partis de centre-droit ont subi une nouvelle défaite. Le cynisme de « l’insulte démocratique » n’était pas non plus un prétexte, car il semblait que les dilemmes contre l’extrême droite ne concernaient finalement que les directions de gauche.

Le parti de Macron s’est abstenu de déclarer son soutien aux candidats de gauche, qui se battaient avec des candidats d’extrême droite et, en abandonnant leur base organisée, a permis à Le Pen de poursuivre une série de victoires. Un sondage a révélé qu’en cas de duels entre les candidats Melanson et Le Pen, 72% des électeurs du parti de Macron ont choisi de s’abstenir. En revanche, dans la bataille emblématique de la femme de ménage immigrée Russell Keke, candidate du parti Melanson, contre le ministre des Sports de Macron, le parti au pouvoir n’a pas hésité à appeler à un « rassemblement contre l’extrême gauche » pour écraser le symbole des nouveaux conflits du travail.

L’alliance NUPES (Nouvelle Unité Écologique et Socialiste des Peuples) n’a pas atteint l’objectif du « vivre ensemble ». Cependant, avec la présence hégémonique de la France insoumise, qui apparaît comme le principal agent de la colère populaire, elle est devenue le principal pôle d’opposition. La jeunesse de la classe ouvrière précaire, la classe ouvrière appauvrie, les « banlieues » marginalisées des immigrés, les possessions d’outre-mer colonisées, ont de nouveau voté en masse pour le pôle électoral de Melanson.

Cependant, force est de constater que « l’unité » n’a pas déclenché une vague de grandes mobilisations populaires. La part du NUPES au premier tour était bien inférieure à la somme des pourcentages des quatre candidats présidentiels qui se sont réunis, tandis que la large abstention a fortement influencé les couches ciblées par l’alliance. Le NUPES n’a pas réussi à attirer les sections mécontentes de gauche de la classe ouvrière qui ont basculé à droite ces dernières années, ainsi qu’un monde provincial ravagé par les politiques gouvernementales, mais aussi par les conséquences des politiques agricoles, économiques et concurrence et l’UE a été dévastée par la guerre.
Après les élections, aucun parti parlementaire ne semble prêt à parvenir à un accord global sur la formation d’un gouvernement.

Le scénario de la négociation continue pour chaque loi est possible, le pôle Macron et la « vieille » droite s’assurant la majorité nécessaire pour des réformes décisives. Mais NUPES a aussi des liens très lâches. Il est significatif qu’il n’ait finalement pas commenté les questions de politique étrangère. Les Verts et les sociaux-démocrates, en tant que forces pro-UE et pro-OTAN les plus puissantes, fournissent un autre « coussin de sécurité » pour des problèmes similaires qui deviendront plus aigus dans la période à venir. L’éclatement des réactions sociales est certain en France, le peuple a dit qu’il résisterait en s’abstenant et en tournant à gauche. Mais pour renverser la politique dominante, les unités non programmées, les « co-gouvernements » et les compromis parlementaires ne suffisent pas.

Onfroi Severin

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