La coopération militaire avec la France a été suspendue

Selon le ministre français de la Défense Sébastien Lecornou, la coopération militaire entre la France et le Gabon, où sont stationnés en permanence environ 400 soldats français, est suspendue depuis le coup d’État militaire du 30 août.

« Quant à la présence militaire, ce sont des militaires qui ont été formés et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. Pour le moment, leurs activités sont suspendues jusqu’à ce que la situation politique soit clarifiée», a expliqué le ministre dans un entretien au journal Le Figaro, publié vendredi soir dernier dans son édition en ligne.

Les forces armées françaises, dites prépositionnées, assurent la protection des ressortissants français et sont prêtes à contribuer à des opérations conjointes avec les forces armées du Gabon et des pays voisins comme le Cameroun, tout en participant à des entraînements et à des exercices.

Mercredi, les dirigeants du coup d’État militaire ont annoncé la fin du « régime » au Gabon et ont placé le président, au pouvoir depuis 14 ans, en résidence surveillée peu après l’annonce de sa victoire électorale samedi.

Dans le même temps, le ministre français de la Défense a semblé faire une distinction entre les coups d’État militaires au Gabon et au Niger, où l’armée maintient en prison le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum depuis fin juillet.

« La France condamne tous les coups d’Etat militaires (…) Cependant, on ne peut pas assimiler la situation du Niger, où les militaires ont renversé un président démocratiquement élu, avec celle du Gabon, où le mobile des militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et du Constitution (…) Je pèse mes mots », a déclaré M. Lecornou au Figaro, mais « il y a des doutes » sur les élections au Gabon.

La bravade diplomatique entre le régime militaire nigérian et la France s’est poursuivie hier, Niamey dénonçant « l’ingérence » de Paris, qui ne reconnaît toujours pas la junte.

Alors que l’armée nigériane réclame depuis jeudi à la police l’expulsion de l’ambassadeur de France, le ministre français de la Défense a souligné : « Il est de la responsabilité du Niger d’assurer la sécurité de l’ambassade de France. C’est le droit international et doit être respecté. Puisque c’est de la responsabilité du Niger. » La France garantit la sécurité de l’ambassade du Nigeria à Paris.

Thibault Tremble

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