mardi 21 juin 2022 à 00:00
| Dernière mise à jour : 00:02
Après une trentaine d’années, les syndicats sont des chemins de fer britanniques « tranquilles » et descendent dans la rue, à un moment où les ports du nord de l’Europe sont « verrouillés » par les mobilisations ouvrières, la Belgique est « verrouillée » pendant une journée et la France bloque les sceptiques et les extrémistes Melanson et Lepen semblent prêts à profiter en partie des résultats des élections et à frapper autant de personnes que possible sur le trottoir. Le populisme montre ses dents à un moment où la crise énergétique et la tempête pandémique frappent l’économie mondiale.
Le cas des chemins de fer britanniques est typique de la situation qui s’est développée et continue de se développer dans la succession des crises. Ainsi, la crise de la pandémie et la réduction des passagers, combinées à l’augmentation du travail à distance pour un grand nombre de travailleurs, entraînent une réorganisation du travail des transports qui provoque des perturbations. Parallèlement à l’inflation et à la récession affectant le pouvoir d’achat des travailleurs, les augmentations de salaire et le maintien dans l’emploi ont été réclamés par une grève qui dure depuis plus de 30 ans, entraînant d’autres secteurs dans le secteur des transports.
Les chemins de fer britanniques, ainsi que ceux des mineurs, ont historiquement poussé les gouvernements de haut en bas. Leur dynamique était beaucoup plus limitée aujourd’hui à l’heure où les contrats se conjuguaient avec une éventuelle poussée d’inflation. Cependant, la décision de mobilisation, qui commence aujourd’hui et sera répétée les 23 et 25, devrait amener plus de 50 000 travailleurs dans la rue pour souligner l’indignation suscitée par la crise économique.
Au même moment en Belgique hier, les voyages, les aéroports et les entreprises ont fermé suite à la décision des trois plus grands syndicats de se mettre en grève – un message sur l’exactitude et l’inflation entraînant d’importantes pertes de pouvoir d’achat, combinés à la crise énergétique et à la hausse des coûts, il est attirant les ménages, mais aussi les entreprises.
En Europe du Nord, la chaîne d’approvisionnement se trouve à un moment critique, les travailleurs exigeant des augmentations de salaire. La congestion du fret reste élevée, en particulier dans les ports, et des réunions entre les syndicats et les autorités portuaires allemandes sont attendues aujourd’hui dans une nouvelle tentative de parvenir à un accord.
D’autre part, les compagnies aériennes et les administrations aéroportuaires recherchent du personnel pour faire face à la demande accrue en saison estivale et à l’encombrement des marchandises et des bagages. Les licenciements pendant la pandémie ont créé une grave pénurie de personnel, avec des estimations suggérant que beaucoup ont cherché et trouvé du travail à distance, principalement dans le commerce électronique.
En fait, la pandémie et les fermetures forcées ont entraîné des changements fondamentaux dans notre façon de travailler, et la crise énergétique a créé des conditions d’indignation qui tentent de manière frappante d’exploiter des forces extrêmes, en particulier en Europe, comme elles l’ont fait lors de la crise financière post-2008. crise, dans l’effort aux partis au pouvoir.
L’exemple de la Grèce à l’époque des mémorandums, qui a mis en avant SYRIZA, mais aussi des partis comme ANEL, est significatif. Mais personne ne semblait prendre au sérieux la possibilité d’une récurrence de phénomènes similaires dans les pays européens, qui semblent aujourd’hui chercher des solutions pour créer des conditions de colère face à des phénomènes et des développements qui dépassent les gouvernements.
Le cas de la France et les résultats des élections présidentielles et surtout législatives remettent la question sur la table et secouent le reste des pays européens et les gouvernements qui font actuellement face à des évolutions dynamiques. La montée des forces extrêmes qui semblent se rencontrer, bien qu’étant à l’autre bout de ce qu’on appelle l’arc entre la droite et la gauche, ne fait que rappeler une cloche liée au cours de l’Union européenne elle-même.
D’un côté, les Français sont apparus indifférents et la majorité n’a pas participé au processus électoral.
Après tout, Jean-Luc Melanson semble déjà prêt à porter le précédent combat politique sur le… trottoir. La montée en puissance de la coalition qu’il a formée, à laquelle les socialistes ont également adhéré pour ne pas disparaître du paysage politique français, lui permet de jouer le rôle d’un populisme et de propositions largement identiques à celles de Marie Le Pen issue de l’extrême droite du pays.
Les forces du populisme se préparent. Le message de Tsipras sur le résultat des élections françaises est un exemple de la façon dont la partie grecque se polarise à l’approche des élections nationales (le gouvernement actuel entrera dans sa quatrième et prochaine année après le 7 juillet). Les efforts d’exploitation partisane dans le pays sont en cours depuis septembre dernier et devraient s’intensifier dans un proche avenir.
Alors que de nouvelles élections devraient se tenir en Italie au printemps 2023, les partis se préparent déjà avec une force extrême à créer un cadre eurosceptique agrémenté de promesses rappelant sans scrupules le rappel « il y a de l’argent ».
Les messages aux gouvernements des pays européens sont aussi clairs qu’ils le sont aux pays tiers, les grandes économies. Aux États-Unis, l’administration Biden est dans ses pires bureaux de vote dans les cinq mois précédant les élections de mi-mandat, le risque d’une résurgence du système Donald-Trump étant signalé par une majorité au Congrès.
Dans tous les cas, l’affaiblissement des gouvernements qui ont joué un rôle clé dans les développements est un sujet de grave préoccupation à un moment où l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le chantage de Poutine se poursuivent. Surtout à l’heure où les pays qui ont dominé ces dernières années, comme l’Allemagne, apparaissent affaiblis, à la merci du régime de Moscou utilisant l’arme de l’énergie et de la crise alimentaire comme Tayyip Erdogan, utilisant l’arme de l’immigration. .
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