Course de rue pour gagner un émissaire de l’UE | libéral

Jusqu’à jeudi dernier, Lofos laissait entendre que les efforts globaux du président Christodoulidis pour un rôle plus actif de l’Union européenne sur la question chypriote se déroulaient très bien et qu’il avait réussi à faire un peu plus lors du prochain Conseil européen.

La publication du projet de conclusions du Conseil européen a montré qu’il n’y avait pas de différenciation significative dans l’approche des partenaires chypriotes et que l’Union européenne ne semble pas prête à l’heure actuelle à franchir une nouvelle étape supplémentaire concernant la question chypriote.

Le projet publié plus tôt cette semaine était loin d’être satisfaisant pour le gouvernement chypriote car il a dépensé peu d’énergie et a jeté tout son poids sur l’Europe pour obtenir plus que par le passé. La formulation originale du projet ne satisfait pas Nicosie car elle se limite à une référence au rôle de l’UE dans le soutien du processus de négociation. Plus précisément, le rapport sur Chypre et Chypre indique : « L’UE reste pleinement attachée à un règlement global du problème chypriote conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et continuera de jouer un rôle actif en soutenant le processus de négociation des Nations unies».

Pour comprendre pourquoi Nicosie ne semble pas satisfaite du projet d’aujourd’hui, une comparaison doit être faite avec les décisions précédentes du Conseil européen. Comme, par exemple, les résultats de la réunion du 10son et 11son Décembre 2020.

Dans cette décision, dans laquelle le gouvernement de l’époque a déclaré qu’il était pleinement satisfait du langage dur qui existait en ce qui concerne les provocations des Turcs à Varosia, ce qui suit a été mentionné en relation avec la question controversée de l’envoyé :Le Conseil européen convient que l’UE nommera un représentant à la mission de bons offices des Nations unies, sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, immédiatement après la reprise des négociations». Le même paragraphe mentionne ce qui suit : «Le Conseil européen a condamné l’action unilatérale de la Turquie à Varsovie et a appelé au plein respect des résolutions 550 et 789 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil européen soutient la reprise rapide des négociations sous les auspices des Nations unies et reste pleinement attaché à un règlement global de la question chypriote dans le cadre des Nations unies et conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et aux principes sur lesquels elles sont basés fondé l’UE. Il attend la même chose de la Turquie».

Il y a deux ans, les Conclusions de mars 2021 mentionnaient aussi, entre autres : «Nous nous félicitons de la récente désescalade en Méditerranée orientale avec la cessation des activités de forage illégales, la reprise des pourparlers bilatéraux entre la Grèce et la Turquie et les prochains pourparlers sur Chypre sous les auspices des Nations unies».

>> Les partenaires mettent la pression: La faiblesse de la formulation du texte des conclusions exerce une pression sur le président Christodoulidis qui, au cours de la période précédente, a clairement indiqué, tant depuis Nicosie que depuis d’autres capitales qu’il a visitées indirectement ou directement, qu’il existe une approche positive de la part de les partenaires. Page. Dans le même temps, il propose les mesures prises par de puissants acteurs de l’UE tels que le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Mais aussi les actions des chefs des institutions européennes, Michel et von der Leyen.

Son dernier voyage en Europe l’a conduit au Parlement européen à Strasbourg, où il a directement appelé à la nomination d’un envoyé de l’UE à Chypre pour aider à trouver une solution à l’impasse actuelle à Chypre. Il l’a souligné dans son discours devant la session plénière du Parlement européen, mais aussi lors de ses rencontres avec le président du PE et les chefs des groupes politiques.

Une semaine plus tard, Nikos Christodoulidis a répondu aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse, affirmant qu' »il y a déjà une discussion sur la manière de créer une dynamique à travers le Conseil européen ». Rappelant l’importance des conversations téléphoniques tenues par les dirigeants européens et les chefs des institutions européennes avec le président Erdogan. Nicosie a affirmé et maintient qu’il y avait des rapports sur la question chypriote dans les conversations téléphoniques entre les dirigeants de l’UE, après quoi le message pertinent a été transmis au président turc.

L’image positive que Nicosie s’est efforcée de véhiculer au cours de la période écoulée concernant le rôle accru de l’UE dans la question chypriote ne semble pas se refléter dans le texte des conclusions à l’heure actuelle et des efforts particuliers seront nécessaires au cours de la semaine pour amener un retournement de la pour accéder aux données existantes. Dans son interview, le président de la République lui-même a précisé, entre autres, que lui et ses employés sont constamment au téléphone et militent pour la reprise des pourparlers. Les appels téléphoniques qui, selon lui, ne seraient pas divulgués.

>> Dans les 100 jours: Dans le texte des mesures des 100 jours (présenté par le président quelques minutes avant la conférence de presse de mardi dernier et sans laisser suffisamment de temps aux journalistes pour l’étudier), l’avant-dernière page se lit comme suit : « La priorité absolue du gouvernement est de sortir de l’impasse sur la question chypriote et la reprise des pourparlers ». S’il est souligné que « dans ce contexte, notre proposition d’une implication plus active de l’UE à travers la nomination d’une personnalité politique forte avec un mandat spécifique, visant à sortir de l’impasse et à redynamiser les résolutions du Conseil, dès le départ à l’Expression est venue . « Début du Conseil de sécurité des Nations unies ».

En outre, le texte spécifique parle de « rencontres ciblées avec des chefs d’Etat et de gouvernement européens et étrangers ». […] sur sa proposition d’une implication plus active de l’UE dans les efforts visant à sortir de l’impasse et à reprendre les pourparlers.

Au cours de son long discours (50 minutes) devant les journalistes, le président Christodoulidis a noté que « sur la base d’un plan et d’une stratégie concrets », il avait lancé une initiative diplomatique majeure « visant à une implication plus active de l’UE dans la question chypriote ». d’une personnalité politique forte dans le but de reprendre les pourparlers ».

Quant à la nomination d’une « personnalité politique forte », le président Christodoulidis, dans ses entretiens privés, apparaît quasiment certain que cet objectif sera atteint et des annonces seront faites. Il ne précise pas quand, mais essaie en même temps de faire passer le message que cette nomination ne dépend pas de la décision des Nations unies de nommer son propre envoyé dans le conflit chypriote.

Une semaine difficile s’annonce

De l’extrait du texte final qui a vu le jour, il ressort que Nicosie affronte une semaine particulièrement difficile pour mettre les choses en ordre. L’essentiel est de parvenir à une formulation qui reflète les efforts déployés du côté chypriote (tant par le président de la République que par le ministre des Affaires étrangères) en vue de la reprise des pourparlers sur la question chypriote. Actuellement, le texte ne contient aucune référence aux initiatives de Nicosie, pourtant reconnues au niveau des responsables européens.

Les efforts d’amélioration du vocabulaire chypriote se dérouleront à trois niveaux :

>Au niveau des revendeurs permanents, où il y a déjà une course constante pour changer les données.

>Au niveau du ministre des Affaires étrangères, qui participera mardi au Conseil Affaires générales, où il devrait finaliser le texte.

> Et enfin, au plus haut niveau, lorsque le président de la République rencontrera ses homologues à Bruxelles jeudi et vendredi pour discuter du texte des conclusions.

La question controversée de la neutralité

La partie turque insiste non seulement au stade actuel, mais aussi au fil du temps sur le fait que l’Union européenne ne peut pas jouer un rôle de médiation dans la question chypriote, puisque la République de Chypre est son État membre. L’approche de la partie turque est basée sur la logique selon laquelle il y a deux États à Chypre et que Chypre n’est que l’un d’entre eux à avoir rejoint l’UE. Cela ne tient pas compte du fait que l’UE elle-même a intégré l’ensemble de l’île et limité l’application de l’acquis dans les zones contrôlées par les autorités de la République de Chypre.

Cette position de la partie turque selon laquelle l’UE n’est pas neutre a été partiellement surmontée par la présence physique de représentants et de fonctionnaires de l’Union lors des pourparlers de 2016 et 2017. Et cela est revenu récemment avec la proposition du président Christodoulidis de s’impliquer plus activement et de nommer un émissaire de l’Union européenne. La partie turque soutient la neutralité et veut bloquer toute avancée vers la nomination d’un envoyé ou du moins d’un successeur à cette nomination par les Nations unies. Et dans le cas de l’envoyé de l’ONU, la Turquie a réussi à bloquer tout mouvement dans cette direction.

Les objections de la Turquie ne semblent pas être passées inaperçues à Bruxelles, qui à son tour semble les prendre en compte. Cependant, selon la réponse du CYPE de Bruxelles, un responsable européen, dans sa réponse à la question de la nomination d’un émissaire, a souligné que le problème posé par la proposition est que l’UE n’est pas un acteur neutre, comme elle l’est sur Chypre’ côté puisqu’il s’agit d’un État membre, ajoutant que les chances que la Turquie accepte quelque chose comme cela sont limitées.

Une approche qui montre que les objections/excuses turques sont prises au sérieux, alors qu’à Nicosie tout le monde prétend que ladite nomination n’est pas sous l’égide de la Turquie et n’a pas le rôle de négociateur/médiateur (selon l’équivalent de l’envoyé onusien ) aura. .

Aglaë Salomon

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