L’inflation élevée, bien qu’en baisse, en France devrait limiter la croissance économique à seulement 0,6% en 2024, contre 2,5% un an plus tôt, a déclaré jeudi l’agence française de statistiques Insee.

La prévision de croissance est en ligne avec celle de la Banque (centrale) de France, mais est plus pessimiste que l’estimation du gouvernement d’une croissance de 1,0 %.

Selon l’Insee, l’inflation pourrait ralentir et s’établir en moyenne à 5,0 % par an en 2024 (contre 5,2 % en 2022), mais rester élevée par rapport aux années précédentes.

Il indique également que les dépenses de consommation – un moteur clé de l’économie – chuteront de 0,2 % cette année, contre une augmentation de 2,1 % en 2022.

Par ailleurs, l’investissement des ménages privés, notamment dans l’immobilier, recule, tandis que les entreprises réduisent également leurs investissements en raison de la poursuite de la hausse des taux d’intérêt consécutive au durcissement de la politique monétaire de la BCE.

Il y a « cette inflation, qui pèse sur la demande intérieure, et puis il y a le premier impact du resserrement monétaire sur l’économie réelle, (puisque) l’inflation… reste relativement élevée même si elle a commencé à ralentir », explique Julien Pouget, de l’Insee. Directeur du Développement, lors d’une conférence de presse.

En janvier, les prix à la consommation étaient à un rythme de 6,0 %, mais ce taux devrait baisser à 4,4 % d’ici décembre de l’année prochaine, en partie en raison de la baisse des prix de l’énergie depuis la chute de leur pic post-invasion russe en Ukraine, mais aussi en raison de hausses limitées des prix des denrées alimentaires.

L’inflation alimentaire était de 14,3 % en glissement annuel en mai, mais l’inflation devrait diminuer de moitié pour atteindre 7,4 % d’ici décembre.

L’inflation manufacturière se modère également, tandis que les hausses de salaires ont maintenu l’inflation dans le secteur des services à un niveau élevé.

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