La stérilisation des femmes handicapées est légale en France depuis la modification de la loi en 2001. En fait, cet acte n’est punissable que dans neuf pays européens. Paris veut changer cela.
LE Idiard Chamois En 2015, la seule initiative en France destinée aux femmes en situation de handicap a été créée L’Institut Mutualiste Montsouris à Paris. Depuis, il a vu plus de 700 patientes et reçu une demi-douzaine de demandes de stérilisation et une cinquantaine de demandes de contraception féminine. invalidité sous tutelle, « principalement par leurs parents », souligne-t-il.
La clinique essaie de les décourager et de faire des offres « Moins violent et définitivement » alternatives.
« Nous soupçonnons que des stérilisations sont susceptibles d’être pratiquées sans consentement réel ou à la demande des familles, en concertation avec le gynécologue », indique le médecin conseil auprès du service régional de santé d’Île-de-France, le Dr. Catherine Rey.
Les seules données officielles à ce sujet au niveau national remontent à 1998. Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), environ 500 femmes handicapées subissent chaque année une ligature forcée des trompes.
Le consentement peut-il être obtenu ?
« Clairement, si une femme dit non, c’est non », assure l’avocat Didier Seban, soulignant que le plus important dans la loi est d’assurer le consentement des femmes handicapées.
Le juge doit s’assurer que le tuteur comprend et accepte la procédure. Mais est-il facile d’obtenir le consentement? Notamment si le handicap de la femme l’empêche de l’exprimer verbalement.
« Soyons réalistes. « Quand la déficience intellectuelle est sévère, les femmes ne comprennent pas ce qu’on dit, elles ne parlent pas, parfois elles bougent même très peu, donc on sait très bien qu’elles n’ont pas leur mot à dire », explique Ghada Hatem. , un gynécologue travaillant pour lequel travaille un comité d’experts qui évalue chaque demande de stérilisation.
C’est pourquoi « nous demandons aux parents ou aux tuteurs quand cela a du sens », admet-il. Si l’avis de la commission – composée de gynécologues, de psychiatres et d’associations – n’est pas contraignant, le juge ne contredit quasiment jamais leur avis, selon Hatem.
Avant la stérilisation, les experts doivent s’assurer que toute autre méthode de contraception peut être utilisée. Cependant, le gynécologue rejette cet argument.
« À quoi bon faire quelque chose qui n’est pas irréversible ? Si seulement nous savions que dans cinq ans son handicap serait guéri et qu’elle serait capable de s’occuper de son enfant de façon autonome. Mais ce n’est pas vrai. Alors, à quoi ça sert d’opter pour quelque chose qui a besoin d’être renouvelé régulièrement ? », argumente-t-il.
C’est arrivé en 2016 chez un patient d’Idiard-Chamois. Le gynécologue travaillant avec la sage-femme a signé la recommandation au juge de stériliser une fille qui ne pouvait même pas s’exprimer.
C’est la seule demande de stérilisation qu’ils ont acceptée depuis l’ouverture de leur clinique. La sage-femme dit qu’elle n’est pas d’accord et n’a pas signé.
« La patiente était une jeune femme qui ne travaillait pas sur l’implant contraceptif, et sa mère ne cessait de nous presser de signer le permis », se souvient-elle, agacée qu’ils n’aient pas pu obtenir le consentement de la patiente.
Avec les informations d’Euronews
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