Sam Altman veut que nous sachions qu’il aime vraiment l’Europe.

Le PDG d’OpenAI, fabricant de l’outil d’IA ChatGPT, a passé la semaine dernière à parcourir le continent, s’arrêtant en Espagne, en France, en Pologne, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Il a eu des réunions clés avec des décideurs politiques sur le sujet de la réglementation de l’IA – il a rencontré les dirigeants nationaux Pedro Sanchez, Emmanuel Macron, Mateusz Morawiecki, Olaf Solz et Rishi Sunak – et a exploré les emplacements des bureaux européens d’OpenAI.

Intelligence artificielle : Sam Altman prône la régulation

« Nous avons vraiment besoin d’un bureau en Europe », a déclaré Altman à POLITICO lors d’un événement à Paris.

Les critères de sélection

En vertu de la prochaine loi de l’Union européenne sur l’IA, les entreprises ayant des utilisateurs basés dans l’UE devraient être présentes dans le bloc, avec des « régulateurs » nationaux responsables de la mise en œuvre du règlement. Le choix final du lieu de son siège déterminera donc quel État membre prendra en charge la supervision de l’application de la loi IA.

Depuis son lancement en novembre 2022, ChatGPT d’OpenAI – un bot qui peut créer des chansons, des scripts, des articles et des logiciels basés sur des invites écrites – a inspiré à la fois l’optimisme et l’inquiétude quant à ce que la montée de l’intelligence artificielle signifie pour l’avenir de l’humanité.

Alors que certains admirent la capacité de l’outil à générer du code informatique et à rationaliser le travail de bureau, d’autres craignent qu’il ne soit utilisé pour générer de la désinformation automatisée, du contenu manipulateur et du faux matériel – ou même laisser des millions de personnes sans travail.

Pourtant, les politiciens semblent désireux d’abriter le laboratoire d’intelligence artificielle le plus branché au monde. En ouverture de l’événement, le ministre français des Services numériques Jean-Noël Barrot a lu une description d’Altman (« innovant, influent, visionnaire ») préparée par ChatGPT avant de présenter la France comme un « grand pays de l’intelligence artificielle ».

Altman réfléchit toujours à l’emplacement du nouveau bureau. « Si vous deviez choisir le plus grand nombre de talents dans la recherche sur l’IA, vous choisiriez la France », a-t-il déclaré à POLITICO. « Mais j’ai été époustouflé par le talent et l’énergie partout. » Selon LinkedIn, OpenAI a déjà du personnel à Londres et a lancé une filiale britannique en septembre 2022, selon le registre des entreprises du pays.