La Grèce est entrée dans la Première Guerre mondiale aux côtés des alliés de l’Entente (France, Grande-Bretagne et Russie) et au final elle fait partie des gagnantes pouvoirs. Le premier pas dans cette direction a été franchi en 1919 avec le traité de Neygi Annexion de la Thrace occidentale, lors du traité de Sèvres (août 1920) il a également conquis la Thrace orientale, Imbros, Ténédos et la zone de Smyrne (la dont les habitants décideraient de l’avenir cinq ans plus tard Référendum).
Cependant, au plus fort du triomphe national grec des « deux continents et des cinq mers », les divisions nationales existantes ont explosé avec la tentative d’assassinat contre Venizelos à Paris (par des royalistes) et l’assassinat du savant et homme politique anti-Venizelos Ion Dragoumis à Athènes. (par Venizelics), mais aussi la mort ultérieure du successeur du roi Constantin, Alexandre.
De retour en Grèce, Venizelos a annoncé des élections, concluant qu’après le succès de Sèvres, la situation était favorable à la victoire. Mais il a sous-estimé le fait qu’une partie très importante de la société grecque était lasse de l’effort de guerre qui avait commencé des années plus tôt avec les guerres des Balkans et s’était poursuivi avec la campagne d’Asie Mineure. Les opposants ont reçu de nombreux votes promettant le retour des soldats (aïe), alors Venizelos a perdu les élections (novembre 1920) et a quitté la Grèce.
Le roi Constantin, croyant que, contrairement à ses promesses, la victoire finale était proche, se mit à l’avant-garde de la campagne et se dirigea vers l’Asie Mineure. À l’été 1921, une attaque qui tua et blessa des milliers de personnes atteignit Sangario à l’extérieur d’Ankara (siège de Kemal).
Entre-temps, dès le début du mois de septembre 1921, un mouvement de l’armée grecque dirigé par Plastiras et Gonatas avait éclaté, dont les revendications étaient : la démission de Constantin, le renforcement du front en Thrace (réorganisation de l’armée – Thrace Army) . et un nouveau gouvernement attaché à son alliance Entente.
Le 13 août, l’attaque turque contre l’armée grecque, retranchée au fond de l’insignifiance, commence, tandis que les Alliés, par intérêt personnel, nous abandonnent. En 14 jours, les Kémalites ont réussi à conquérir Smyrne. Les Turcs, après leur victoire en Asie Mineure, se préparent à envahir la Thrace orientale, c’est pourquoi les « Alliés » provoquent la soi-disant « Restauration de la Moudania » (25 septembre 1922) qui, après pression des Alliés et des télégramme d’Eleftherios Venizelos au gouvernement de Krokidas [1], la Grèce l’a accepté. Les conséquences furent dévastatrices : le retrait de l’armée grecque de la Thrace orientale et l’évacuation forcée des quelque 250 000 résidents chrétiens d’origine grecque (retrait en novembre 1922).
Le traité de Lausanne est celui qui a finalement fixé la frontière entre la Grèce et la Turquie, la Turquie prenant le triangle de Karagac à l’ouest de l’Evros en compensation et prévoyant un échange de population basé sur la religion…
Dans un tel environnement, les Grecs de Thrace en particulier ont respiré fortement mais efficacement, au moins pendant les deux années de gouvernement grec, car ils étaient unis sous l’objectif commun d’une administration réussie et axés sur l’efficacité.
Pourtant ce qui apparaissait comme un nouveau commencement désirable s’est transformé en une fin définitive et irréversible, un déracinement…
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