La fiscalité des dividendes LE QUOTIDIEN

Monsieur le directeur
L’ancien ministre de l’Economie Yannis Dragasakis a récemment exprimé l’opinion dans une interview que le taux actuel d’imposition des dividendes (5%) est faible et devrait être augmenté car il s’attend à augmenter les revenus mais aussi les performances de justice sociale. Malheureusement pour lui et son parti, les choses sont très différentes pour les raisons suivantes : La plupart des actions cotées à la Bourse d’Athènes, environ 63 %, sont détenues par des résidents (fiscaux) à l’étranger (trusts, etc.) avec leurs pays (États-Unis, Allemagne , France, Italie, Belgique, Pays-Bas, etc.) il existe un accord bilatéral pour éviter la double imposition (selon les normes de l’OCDE), qui a été sanctionné par une loi au pouvoir formel accru et ne peut être modifié qu’avec le consentement de l’autre État. Un précompte mobilier de 5% est prévu sur ces conventions. En cas d’augmentation du taux d’imposition respectif, cela ne s’applique qu’au niveau national avec un intérêt fiscal limité. Cependant, cette augmentation entraînera inévitablement une augmentation de la bureaucratie et de l’enregistrement (terme inventé par feu Th. Kanellopoulos) car les bénéficiaires étrangers seront tenus de fournir des pièces justificatives (attestations de résidence fiscale, etc.) pour permettre une déduction de 5 % et non au taux plus élevé prévu par la législation nationale, avec pour conséquence probable qu’elles tourneront le dos à la bourse et à l’économie grecques.

En outre, les sociétés (cotées ou non) peuvent utiliser d’autres solutions pour éviter de distribuer une grande partie de leurs bénéfices (par exemple, capitalisation des bénéfices et réduction ultérieure du capital social). Il convient toutefois de souligner que ceux qui seront les plus touchés seront les actionnaires ou associés de petites entreprises (SA familiale, SARL, coopératives, co-immatriculations, sociétés d’hétéro-immatriculation, etc.).

Je signale que l’État ne percevra rien (comme il le fait actuellement) auprès des sociétés exploitant tous les types de navires (une grande partie de l’économie grecque) car les dividendes qu’elles distribuent sont exonérés d’impôt conformément aux dispositions de la loi 27/ 1975, qui a officiellement pris effet (protection constitutionnelle).

Enfin, il convient de souligner que l’imposition effective des dividendes est au taux de 27%, alors qu’ils étaient auparavant imposés à 22% pour le compte de la personne morale (double imposition). On peut imaginer les conséquences si le taux d’imposition des sociétés est également augmenté. Dieu pardonne.

Thibault Tremble

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