Les caractéristiques de la nouvelle crise soudanaise, qui, en plus des catastrophes humanitaires, menacent même son statut d’État, se retrouvent dans au moins 12 autres pays africains et particulièrement ceux situés dans la « zone sahélienne ».
La description de l’ampleur de ces crises et de leurs causes sur le continent africain, ainsi que les dimensions politiques globales du conflit au Soudan, seront présentées dans l’émission de Polydevkis Papadopoulos « First in Europe and the World » (Première émission le samedi et dimanche 12.00-13.00), à Participation de l’internationaliste M. George MénésianChercheur à l’Institut des relations internationales (IDIS) sur les questions du Moyen-Orient et de l’Eurasie.
La nouvelle crise au Soudan a certainement ses propres origines historiques et ses caractéristiques nationales, ethniques et religieuses. Cependant, il partage de nombreuses similitudes avec les crises d’au moins 12 autres pays africains (55 au total) confrontés non seulement à de graves problèmes économiques et sociaux ou simplement à des conflits ethniques, mais aussi à des conflits civils, à des situations où une partie de leur territoire est contrôlée par des rebelles, des islamistes, des milices, des gouvernements non reconnus ou des séparatistes, souvent à des coups d’État, voire à des risques d’effondrement de leur état.
Dans la zone géographique de Sahel, les problèmes ci-dessus sont encore plus aigus et une zone occupant tout ou partie de 8 pays (dont le Soudan) est considérée comme la partie la plus instable du monde. La discussion explique ce qu’est la région et ce qui y cause encore plus de troubles et d’instabilité. Il s’agit notamment des problèmes ethniques et raciaux, des facteurs religieux, des tentatives de contrôle de précieuses ressources naturelles, de l’impact des crises écologiques sur les populations et de l’intervention étrangère.
La plupart des États africains d’aujourd’hui ont été fondés après la Seconde Guerre mondiale ou plus récente, qui témoigne de la forte présence coloniale des puissances occidentales en Épire, principalement la Grande-Bretagne et la France, mais aussi la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et, jusqu’à un certain temps, l’Empire ottoman. Mais malgré tout ce passé, l’Afrique a été quasiment abandonnée ces dernières décennies par les anciennes puissances coloniales, à l’exception partielle de la France. Ils ont été progressivement remplacés – notamment en termes de pénétration économique et de moindre contrôle politique – par la Chine, la Russie, les monarchies du Golfe, les États-Unis et, ces dernières années, la jeune Turquie. L’émission analyse quels sont les bons et les mauvais intérêts internationaux pour le troisième plus grand et le deuxième plus grand (qui devrait doubler d’ici 2050) continent sur terre, qui est semé d’embûches mais aussi de ressources naturelles.
En conclusion de la discussion sur le sujet du Soudan, on peut dire que son histoire de 67 ans, de l’indépendance à nos jours, n’a jamais été pacifique. Pendant une grande partie de cette période, il y a eu des conflits et des tendances séparatistes dans le Sud chrétien-animiste, qui était dominé par des tribus africaines et où un nouvel État a finalement été créé en 2011 (coupant le Soudan d’un quart de son territoire d’origine, ce qui en faisait d’ici là au plus grand pays d’Afrique par voie terrestre, ainsi que la perte de la quasi-totalité de ses ressources pétrolières). Dans la partie occidentale, le problème du Darfour et la persécution des tribus locales par la population arabe existait depuis des années. Cependant, le reste du pays a vécu sous des régimes dictatoriaux pendant presque toute la période de l’indépendance.
Un aperçu de la situation montre également que, malgré l’ingérence continue dans les affaires intérieures du Soudan par des acteurs extérieurs, les principaux paramètres de la crise actuelle – avec le conflit entre « l’armée officielle » contrôlée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires Rapid Les Forces de soutien (RSF) sous Mohamed Hamdan Dagalo – semblent avoir leurs racines à l’intérieur des terres. Par exemple, un aspect important est le contrôle que l’armée a historiquement exercé sur de grandes parties de l’économie, avec la propriété des entreprises, la gestion des ressources naturelles par l’armée, etc. L’analyse pertinente se termine par la mention des principales forces externes qui ont joué un rôle au Soudan sont impliqués et se concurrencent sur son sol, ainsi que ses relations avec l’Égypte et l’Éthiopie.
« Organisateur incurable. Joueur. Étudiant. Passionné de Twitter. Geek des voyages. Totalement introverti. Nerd de la musique. »