Le Conseil constitutionnel France a approuvé vendredi 14 avril la décision extrêmement impopulaire du gouvernement d’Emmanuel Macron de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Les demandes de référendum ont également été rejetées et certaines dispositions de la réforme des retraites du président français ont été supprimées en raison de lacunes juridiques.
Oui selon Bbc, il y a eu des grèves ininterrompues contre les réformes depuis janvier. Il convient de rappeler qu’en mars, le gouvernement français a utilisé un pouvoir constitutionnel spécial pour faire passer les réformes sans vote au Parlement.
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Le président français Emmanuel Macron a déclaré que des changements étaient nécessaires pour empêcher l’effondrement du système de retraite et la Première ministre Elisabeth Bourne a tweeté vendredi (14/04) qu' »il n’y a pas de gagnant, pas de perdant ce soir ».
Il est à noter que les autorités avaient interdit les manifestations devant le bâtiment du Conseil constitutionnel jusqu’à samedi matin (15/04), mais un grand nombre de manifestants s’étaient rassemblés à proximité et la décision a été ridiculisée. Certains manifestants ont crié qu’ils continueraient à protester jusqu’à ce que les amendements soient retirés.
Les syndicats ont lancé un dernier appel pour que le président français ne signe pas l’augmentation des retraites, notant que six dispositions ajoutées aux réformes avaient été rejetées par le tribunal, ce qui signifie que ce qui était déjà injuste était désormais « encore plus déséquilibré ».
Parmi les réformes rejeté par les neuf membres du Conseil constitutionnel c’était aussi le soi-disant « indice d’âge » qui visait à encourager les entreprises de plus de 1 000 salariés à embaucher des travailleurs de plus de 55 ans.
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Nouvel appel à des mobilisations nationales
Des barrages routiers ont été érigés près du Conseil constitutionnel et des policiers ont été déployés en cas de nouvelles manifestations – éventuellement violentes -. Les syndicats ont également exhorté les travailleurs de toute la France à retourner dans la rue le 1er mai pour une nouvelle journée de mobilisation nationale contre les réformes.
L’alliance politique de la gauche (Nupes) a été l’un des groupes qui ont fait appel au Conseil constitutionnel pour les réformes, et son leader Jean-Luc Mélenchon a déclaré que « la lutte va continuer ». Pourtant, a-t-il ajouté : « La décision du Conseil constitutionnel montre qu’il accorde plus d’attention aux besoins de la monarchie présidentielle qu’à ceux du peuple souverain ».
Pourtant, Marine Le Pen de l’extrême droite Alarme nationale, qui avait – elle aussi – saisi le Conseil constitutionnel, a affirmé sur les réseaux sociaux que le sort politique de la réforme des retraites n’était pas encore scellé.
Alors que le Conseil constitutionnel a rejeté une proposition de référendum en France sur les réformes, il se prononcera le mois prochain sur une autre proposition de vote national par la gauche. Le politologue français Antoine Brissiel a déclaré à la BBC qu’il ne pense pas que les manifestations qui ont eu lieu à travers la France au cours des trois derniers mois se termineront de si tôt.
« Beaucoup de gens ont dit que les réformes seraient votées et que le Conseil constitutionnel ne les éviterait pas, donc ce n’est pas une surprise », a-t-il déclaré, soulignant : « Mais je pense que dans les prochaines heures et le week-end, nous en verrons beaucoup. » Emeutes et grèves dans le pays car 70% de la population française est toujours contre la réforme ».
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