Selon la décision ministérielle conjointe des ministres de l’Éducation et de l’État et de la Gouvernance numérique, il a été décidé de commencer à exploiter l’application numérique dédiée à la conduite du processus d’évaluation individuelle des enseignants et des membres de l’EEP-EBP.

La décision stipule que les données de l’évaluateur, le rapport d’auto-évaluation envisagé, les évaluations de l’évaluateur après avoir suivi les deux enseignements prévus par la loi, ainsi que le rapport d’évaluation final seront enregistrés sur la plateforme.

L’enseignant peut interjeter appel s’il n’est pas d’accord avec le jugement d’évaluation finale de son évaluateur et sera informé de l’évolution de son appel après examen par le comité spécial d’évaluation.

Mais qu’en est-il de l’évaluation des enseignants dans d’autres pays du monde ?

Etats-Unis: Une méthode efficace d’évaluation des enseignants aux États-Unis est la performance des élèves aux tests standardisés et autres évaluations. En fait, les notes des élèves à ces tests sont considérées comme le facteur le plus important dans l’évaluation des enseignants.

Une autre méthode utilisée dans les États américains est l’observation en classe par le directeur ou un évaluateur extérieur. Lors du débriefing, les pratiques pédagogiques de l’enseignant, ses habiletés de communication et sa façon de faire face aux différentes situations qui surviennent pendant le cours sont évaluées.

Le processus d’évaluation comprend également l’auto-évaluation des enseignants, où les enseignants et les professeurs doivent réfléchir aux méthodes et aux moyens d’améliorer leur pratique pédagogique.

Enfin, dans certains cas, la participation des parents et des collègues est envisagée afin qu’un rapport d’évaluation final puisse être préparé pour chaque enseignant.

Canada: Le processus d’évaluation le plus courant implique l’observation de l’enseignement par le directeur, le directeur adjoint ou un autre évaluateur désigné.

La performance des étudiants aux tests standardisés et les commentaires des étudiants eux-mêmes sont également pris en compte comme critère de mesure et d’évaluation.

L’auto-évaluation fait également partie du processus d’évaluation, tandis que le rapport final dépend également de la participation de l’enseignant aux programmes de développement professionnel (recyclage, perfectionnement) et s’il suit les derniers développements dans sa matière et son domaine.

France: Le chef d’établissement ou un évaluateur externe désigné sont tenus en France de contrôler l’enseignement et d’évaluer l’enseignant.

Une autre mesure et critère d’évaluation des enseignants est la performance des élèves eux-mêmes aux tests standardisés effectués dans le cadre du processus pertinent.

L’auto-évaluation fait également partie du processus, les enseignants français partageant souvent la manière dont ils peuvent améliorer leurs pratiques pédagogiques.

Enfin, le facteur formation tout au long de la vie est essentiel au système éducatif français, où les enseignants et les professeurs sont encouragés à participer à des programmes de développement professionnel mais aussi à se tenir au courant des évolutions dans leur domaine et leur matière.

Dans certains cas, les résultats des évaluations des enseignants peuvent être utilisés pour prendre des décisions d’embauche ou fixer les salaires des enseignants.

Finlande: Le pays, célèbre pour son modèle éducatif et son État-providence en général, encourage les enseignants à s’auto-évaluer périodiquement, à revenir avec leurs propres suggestions d’amélioration personnelle, qu’ils sont obligés de mettre en œuvre immédiatement en classe.

Le modèle finlandais encourage la participation et la collaboration. Les éducateurs assistent souvent aux cours et aux pratiques pédagogiques de leurs pairs et « volent » ensuite les meilleures pratiques dans le but de les appliquer dans leurs propres classes, favorisant ainsi une culture d’entraide.

Les étudiants eux-mêmes participent également au processus d’évaluation, contribuant à façonner à la fois les leçons et la pratique pédagogique.

Bien sûr, l’évaluation administrative ne manque pas non plus, car les directeurs assistent souvent aux cours pour donner leur avis.

Danemark: Le système éducatif danois accorde une grande importance au développement professionnel et à la collaboration, et les évaluations des enseignants sont considérées comme un moyen de soutenir et d’améliorer la pratique des enseignants.

L’une des méthodes utilisées est «l’observation en classe», dans laquelle les enseignants sont observés par leurs pairs, y compris d’autres enseignants, des chefs d’établissement et des professionnels de l’éducation. Le but du processus est de donner une rétroaction constructive.

L’auto-évaluation fait également partie du processus ici, et la volonté de l’enseignant de s’informer sur les développements dans sa matière joue un rôle encore plus important.

La participation à des séminaires de formation et à des programmes de recyclage et de perfectionnement fait partie intégrante du processus d’évaluation.

Le processus d’évaluation individuelle des enseignants et des membres de l’EEP-EBP vient de démarrer officiellement en Grèce. Elle ne correspond peut-être pas au niveau de rigueur qui caractérise les systèmes mis en place dans des pays connus pour leur niveau d’éducation, mais c’est un premier pas nécessaire dans la bonne direction.

Il convient de noter que le processus d’évaluation utilisé désormais s’inscrit dans la pratique des États qui s’efforcent d’assurer un haut niveau d’éducation depuis des décennies.