En ce jour : 17 mars 1948 – La signature du « précurseur » de l’OTAN

La conférence des 16 « Nations du Plan Marshall », comme « Kathimerini » de 17 d’une organisation permanente ». Cependant, le climat d’insécurité sévit en Europe occidentale. La conférence a montré la volonté des Européens de protection militaire, qui selon « Kathimerini » s’appuyait sur la conviction d’une « haute personnalité française » témoigne que le président américain dans son nouveau mandat « demandera au Congrès de consentir à l’acceptation d’engagements militaires de la part des États-Unis envers l’Europe de l’Ouest ». Comme il le souligne, « Bien que la conférence soit principalement de nature économique et les décisions qui en découlent, l’aide américaine et son ampleur dépendront de la capacité de l’Union à faire face à n’importe quelle situation. »

En fait, la demande européenne d’aide militaire américaine a été constante. Cependant, en 1948, le côté atlantique ne semblait pas particulièrement intéressé à aider. D’une part, on croyait que les Soviétiques éviteraient une confrontation armée, alors que dans le même temps l’opinion publique faisait pression sur les soldats pour qu’ils reviennent. Dans ces circonstances, Washington exigeait des Européens qu’ils démontrent qu’ils avaient bien surmonté les tendances nationalistes, ce qui conduirait vraisemblablement à une nouvelle confrontation armée. En d’autres termes, les États-Unis considéreraient la demande d’assistance militaire si les Européens se montraient disposés à coopérer beaucoup plus étroitement.

Cela est devenu réalité le 17 mars 1948, lorsque le traité de Bruxelles a été signé par le Royaume-Uni, la France et les pays du Benelux, c’est-à-dire la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Le traité de Bruxelles était un traité intergouvernemental de défense mutuelle tout en favorisant la coopération économique, sociale et culturelle. On lit dans le Quotidien du 18 mars l’article de Wickham Steed qui souligne que l’un des idéaux qui a conduit à la signature du traité était « le mouvement dont M. Churchill est le plus éminent défenseur britannique d’une Union qui devrait à terme englober tous de l’Europe ». Les articles du traité contiennent enfin « le germe d’une véritable union entre la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Hollande et le Luxembourg, d’où pourra émerger une union politique plus complète des nations occidentales ».

Kathimerini, qui qualifie le traité d’obstacle « à la politique d’agression », publie intégralement son texte : outre la nécessité « d’accélérer le redressement économique de l’Europe », qui conduit les parties contractantes à s’accorder sur une harmonisation de leurs politiques, qui énonce explicitement la fourniture d’une assistance militaire dans le cas où l’une ou l’autre des parties « est soumise à une attaque armée ».

Le traité de Bruxelles a été le précurseur du traité de l’Atlantique Nord. Le fait que certains pays européens, notamment deux pays qui ont été impliqués dans des guerres dans le passé – la Grande-Bretagne et la France – se soient déclarés prêts à coopérer, le climat général d’insécurité qui règne et, surtout, le comportement des Soviétiques depuis 1948, changerait l’attitude des Américains changer. Le 4 avril 1949, l’OTAN a été formée, portant la guerre froide à un nouveau niveau alors que la confrontation militaire était désormais officiellement reconnue.

Editeur de colonnes : Myrto Katsigera, Vassilis Minakakis, Antigoni-Despina Poimenidou, Thanasis Syroplakis

Aglaë Salomon

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