Par Vassos Angeletou
Les banques envisagent de renforcer la sécurité des virements électroniques afin de minimiser les taux de fraude ou d’erreur lors des transferts d’argent entre comptes bancaires.
Ces derniers mois, les banques grecques ont envisagé une nouvelle mise en œuvre qui s’avérerait « sauvante » en empêchant la fraude ou les erreurs de transfert d’argent entre comptes bancaires.
Il s’agit de la fonction « Vérification du bénéficiaire » qui permet à l’expéditeur du transfert de vérifier le nom du bénéficiaire avant d’appuyer sur le « bouton » pour envoyer l’argent.
Cette fonctionnalité n’est actuellement disponible que pour les virements entre banques identiques. Dans ce cas, le nom du bénéficiaire apparaît avec une combinaison de lettres et d’astérisques pour protéger ses données personnelles conformément au RGPD.
Ces précieuses informations devraient être fournies dans un premier temps par les quatre banques d’importance systémique et Viva, qui détiennent 97% des comptes bancaires du pays (IBAN). La nouvelle mise en œuvre interbancaire devrait être mise en œuvre au cours du premier trimestre de l’année.
La vérification IBAN est déjà proposée aux Pays-Bas (2017), en France (2018), en Grande-Bretagne (2020) et en Allemagne (2017). Intéressant sont les chiffres du service aux Pays-Bas, qui « montrent » une diminution de 81% des cas de fraude et de 67% des virements incorrects.
Au Royaume-Uni, Lloyds Bank a constaté que les entreprises qui n’utilisent pas le service de vérification IBAN sont 100 fois plus susceptibles d’avoir des clients victimes de fraude.
La fraude au virement « coûte » cher
Selon la Banque de Grèce, en 2021, il y a eu 392 391 transactions frauduleuses impliquant une carte de crédit ou de débit pour une valeur totale de 13,4 millions d’euros. Dans le cas des envois de fonds, il y a eu 8 395 cas de fraude, mais le montant de ces transactions s’est élevé à 26,3 millions d’euros. Il convient de noter l’augmentation rapide des cas de fraude aux virements interbancaires en 2021 par rapport à 2022, où seulement 1 179 transactions frauduleuses ont été enregistrées, pour une valeur totale de 6,2 millions d’euros.
Au premier semestre 2022, les transactions de fraude à la carte se sont élevées à 136 153 pour une valeur totale de 6,2 millions d’euros, tandis que les données sur les transactions de transfert de fonds ne sont pas encore disponibles en raison du changement de méthodologie de la BCE. Sur la base des chiffres ci-dessus, les transactions par carte ont une probabilité de fraude de 0,02 % des transactions, tandis que les virements électroniques n’ont qu’une probabilité de 0,00199 %.
Bien que les virements bancaires présentent un risque de fraude beaucoup plus faible, ils représentent des sommes d’argent plus importantes car ils correspondent généralement à des transactions de plus grande valeur. L’une des principales raisons est qu’elles sont principalement utilisées par les entreprises – contrairement aux transactions par carte qui sont principalement utilisées par les particuliers.
En revanche, la possibilité de fraude ou d’erreur pour les transferts d’argent jusqu’à 500 euros via le service interbancaire IRIS est pratiquement nulle, puisque le bénéficiaire est sélectionné à partir de la liste de contacts sur le téléphone de l’expéditeur. Les cas de fraude sont également extrêmement faibles pour les virements au sein d’une même banque, puisque le nom du bénéficiaire est -partiellement- affiché.
Des sources du secteur expliquent à Capital.gr qu’à mesure que le transfert d’argent entre comptes bancaires devient plus important dans les préférences des consommateurs, il est encore plus important pour l’utilisateur de minimiser les risques d’erreur ou de fraude lors du transfert de ses fonds.
Depuis que les paiements instantanés ont été introduits dans notre pays, donnant aux citoyens la possibilité de transférer de l’argent entre différentes banques – nationales ou européennes – en quelques secondes, il est d’autant plus important de mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité disponibles.
Une étape avant l’engagement
Cependant, il est à noter que la confirmation du bénéficiaire sera initialement une solution nationale, ce qui signifie qu’elle sera mise en œuvre au niveau national. Cela signifie que les informations sur le nom du bénéficiaire ne sont disponibles que pour les virements vers des IBAN grecs et non vers des banques étrangères, par ex. Révolution.
Cependant, c’est la première étape vers l’adoption de la directive européenne, qui devrait être adoptée et mise en œuvre en 2024. Selon le projet soumis à consultation, la nouvelle fonctionnalité sera mise en œuvre par toutes les banques européennes, qui disposeront de 12 mois pour mettre en œuvre les nouvelles possibilités techniques.
Selon la commissaire européenne aux services financiers, à la stabilité financière et à l’union des marchés des capitaux, Mairead McGuinness, la nouvelle initiative vise à étendre l’utilisation des paiements directs. Dans ce contexte, des mesures sont proposées pour accroître la confiance des consommateurs dans la sécurité des paiements directs contre la fraude et les erreurs.
« Dans ce contexte, les expériences des États membres avec les systèmes de contrôle des noms IBAN mis en place par les prestataires de services de paiement aux Pays-Bas pourraient contribuer à limiter les transactions erronées », déclare le commissaire.
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