La Turquie a condamné aujourd’hui la participation d’hommes politiques français à une manifestation à Paris contre le meurtre de trois Kurdes, lors d’un rassemblement où des manifestants ont déployé des drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La semaine dernière, il y a eu des affrontements entre la police et des manifestants kurdes en colère contre le meurtre de trois membres de leur communauté lors d’une fusillade vendredi.

Certains manifestants tenaient des drapeaux du PKK, qui a été classé comme organisation terroriste par la Turquie, l’UE et les États-Unis, et des pancartes de son chef emprisonné, Abdullah Öcalan.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a protesté contre le rassemblement lors d’entretiens avec son homologue française Catherine Colonna, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

« Le ministre Çavuşoğlu a souligné qu’il est inacceptable que des politiciens français participent à des événements (manifestations) où flottent des drapeaux de l’organisation terroriste PKK. Il a souligné que la France ne devrait pas autoriser de telles activités », a déclaré le ministère.

La Turquie a annoncé lundi avoir convoqué l’ambassadeur de France pour dénoncer « l’implication de responsables gouvernementaux et politiques français dans la propagande anti-turque ».

Le gouvernement français a demandé à la police de renforcer la protection des sites communautaires kurdes après les tueries, a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanen. Le président Emmanuel Macron a déclaré que les Kurdes étaient la cible d’une attaque « ignoble ».