Le dernier jour de l’année a toujours une forme de calcul.
L’arithmétique, en revanche, a toujours le sens de « peser ».
Les bons moments l’ont-ils emporté sur les mauvais ? Avons-nous assez aimé et aimé, réjoui, créé, voyagé ? Sommes-nous devenus plus intelligents et meilleurs ? Avons-nous collecté de nouvelles connaissances, transmis des connaissances, rempli de nouvelles expériences, offert des expériences ?
Toutes les considérations ci-dessus englobent toutes les manifestations de nos activités, de nos relations avec nous-mêmes et les autres à notre performance sur notre lieu de travail ou même dans le monde de l’investissement.
Le souhait de la chronique à vous tous qui l’avez embrassée toutes ces années et l’avez nourrie de messages d’amour et souvent d’inspiration authentique est que le « bilan » personnel de chacun à la fin de chaque année soit positif, augmente progressivement et vous apporte de plus en plus plus proche de « l’épanouissement » personnel convoité auquel nous aspirons tous, consciemment ou inconsciemment.
Quand j’ai lu la note récente de Paul Graham, l’un des philosophes/investisseurs libéraux les plus emblématiques dont les essais doivent être lus sur les campus technologiques et couvrent tous les domaines de l’activité humaine, de l’économie et de la technologie à la politique et à la psychologie, je ne pouvais pas aider mais de les partager avec vous, car le moment juste avant le début de la nouvelle année est idéal.
(ps : pour être tout à fait honnête, ce petit mot de Graham m’a « rappelé » le conseil que m’avait donné ma prof préférée quand j’étais gosse, Mme Kalomiris. Rappel que des jours comme ceux-ci il y a une irrésistible envie de partager… )
Ainsi le texte de Graham « The need to read », tel que je l’ai édité dans la traduction mais aussi dans la consolidation, se lit comme suit :
« Dans les livres de science-fiction que j’ai lus quand j’étais enfant, la lecture était souvent remplacée par un moyen plus efficace d’acquérir des connaissances, comme de mystérieuses ‘cassettes’ qui chargent de nouvelles informations dans notre cerveau comme on charge un programme dans un ordinateur.
Il est peu probable que quelque chose comme cela se produise de si tôt, même maintenant à une époque où la technologie a accéléré son rythme à pas de géant.
La difficulté n’est pas de construire quelque chose d’irremplaçable pour la lecture, c’est très probable, quoique difficile, à réaliser. Mais même si c’était le cas, ce ne serait pas suffisant. Vous voyez, lire sur X ne nous apprend pas seulement sur X, cela nous apprend aussi à écrire. [ 1 ]
Donc, si nous remplaçons la lecture, les générations futures pourraient-elles être douées pour l’écriture ?
La réponse est non.
Et c’est une grande perte, parce que l’écriture n’est pas seulement un moyen de faire passer des idées, c’est une façon de les avoir.
Un bon écrivain ne se contente pas de penser et d’écrire ensuite ce qu’il pense comme une sorte de transcription. Un bon auteur découvre presque toujours quelque chose de nouveau en écrivant. Et pour autant que je sache, rien ne remplace ce genre de découverte.
Parler à d’autres personnes de nos idées est un bon moyen de les développer davantage. Mais même après cela, nous constaterons que nous découvrons toujours de nouvelles choses au fur et à mesure que nous écrivons. En fait, il existe une manière de penser qui n’est possible qu’en écrivant !
Bien sûr, il y a des manières de penser qui sont aussi possibles sans écrire. Si nous n’avons pas besoin d’approfondir un problème, nous pouvons le résoudre sans écrire.
Par exemple, si nous réfléchissons à la façon dont deux pièces de machinerie devraient s’emboîter, écrire à ce sujet ne nous aide probablement pas beaucoup. Et si un problème peut être formellement décrit, nous pouvons parfois le résoudre dans notre tête.
Mais lorsque nous devons résoudre un problème complexe et mal défini, écrire à ce sujet aide presque toujours. Ce qui signifie à son tour que quelqu’un qui ne sait pas bien écrire est presque toujours désavantagé lorsqu’il s’agit de résoudre de tels problèmes.
On ne peut pas bien penser sans bien écrire, et on ne peut pas bien écrire sans bien lire. Et ce dernier, je veux dire « bon » dans deux sens. Il faut être « bon » en lecture et lire de « bonnes » choses.
Les personnes qui veulent simplement des informations peuvent trouver d’autres moyens de les obtenir. Mais si vous voulez des idées, vous devriez lire et écrire ensemble.
Remarques
[ 1 ] Les livres audio peuvent vous donner des exemples de bonnes écritures, mais les lire vous-même ne vous en apprendra pas autant sur l’écriture que les lire vous-même. [ 2 ] Par « bon en lecture », je ne veux pas dire bon en mécanique de la lecture. Vous n’avez pas besoin d’être aussi doué pour extraire les mots de la page que pour les extraire sens à partir des mots ».[email protected]
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