Première entrée : samedi 24 décembre 2022 à 00h57
Le Conseil démocratique kurde de France (CDK-F) juge « inacceptable » que la fusillade qui a fait trois morts devant un centre communautaire kurde à Paris vendredi après-midi n’ait pas été qualifiée d' »attentat terroriste ».
« Il est inacceptable que l’étiquette de terrorisme ne soit pas donnée et qu’ils essaient de nous convaincre que c’est un simple extrémiste de droite (…) qui est venu perpétrer cette terrible attaque sur notre territoire », a déclaré Agit Polat, un porte-parole du CDK-F lors d’une conférence de presse dans un restaurant à environ 100 mètres du lieu du crime.
« La situation politique en Turquie concernant le mouvement kurde nous fait penser qu’il s’agit d’assassinats politiques », a souligné Polat, ajoutant que selon les Kurdes de France, « le président turc Recep Tayyip Erdogan et l’Etat turc sont derrière l’attaque ».
Le ministre français de l’Intérieur, Géral Darmanin, avait précédemment déclaré que l’agresseur présumé avait agi seul et voulait « attaquer des étrangers ».
Les représentants du CDK-F ont appelé les autorités françaises à « cesser l’intransigeance envers les autorités turques lorsqu’il s’agit de la sécurité des Kurdes ».
« Les autorités françaises doivent nous accepter et mettre fin à ce jeu cynique », a déclaré Polat, précisant qu’il avait « exprimé ses inquiétudes » sur la sécurité des Kurdes « il y a 20 jours » aux services de renseignement français.
« La communauté franco-kurde est aujourd’hui en colère et effrayée », a déclaré David Antik, conseiller juridique du CDK-F.
Était également présent à l’interview Jean-Luc Mélenchon, un leader de la gauche radicale française, qui a déclaré quelque 10 ans après le triple meurtre de militants kurdes en France qu’il « ne croit pas au hasard lorsqu’il s’agit d’accueillir des Kurdes à Paris tuer « . Capitale du 10e arrondissement. Le CDK-F assure que les services secrets turcs sont derrière cette affaire.
Parmi les victimes de l’attaque d’aujourd’hui, le CDK-F a déclaré que l’une était un artiste kurde, un réfugié politique reconnu qui est « persécuté en Turquie pour son art ». Le deuxième homme était « un citoyen kurde ordinaire » qui visitait le centre communautaire tous les jours.
La femme tuée avait déposé une demande d’asile politique, qui a été rejetée par les autorités françaises.
Dans un communiqué, le Conseil de coordination des organisations arméniennes en France (CCAF) a exprimé ses condoléances au Centre culturel kurde et au CDK-F, « avec qui nous partageons une longue amitié forgée dans nos mobilisations contre le panturquisme et le fascisme turc ».
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