Le propagandiste français du groupe Etat islamique Rashid Kassim, qui aurait été tué en Irak, a de nouveau été condamné aujourd’hui par contumace à la réclusion à perpétuité à Paris, principalement pour la décapitation qu’il a filmée d’un otage de l’Etat islamique.
Le tribunal spécial de Paris a ajouté à cette peine 22 ans d’emprisonnement ferme, comme le réclamait le parquet national antiterroriste (Pnat).
Il s’agit de la troisième condamnation à perpétuité par contumace infligée par la justice française à Rashid Kassim, l’un des principaux djihadistes francophones.
Rashid avait déjà été condamné à la réclusion à perpétuité pour sa complicité dans le meurtre du Père Amel dans son église de Saint-Etienne-de-Rouvre en juillet 2016 et en septembre de la même année pour l’exécution à distance de la tentative d’assassinat de la bouteille de gaz défectueuse près de Notre-Dame de Paris dans le but de la faire exploser.
Les procureurs ont souligné aujourd’hui la « contradiction » entre le siège vide de l’accusé et le volume du dossier de l’affaire Rashid Qasim avec son parcours dans le giron de l’État islamique.
Agé de 28 ans, il a rejoint les rangs de l’organisation après avoir fui la France le 27 mai 2015, en compagnie de sa compagne Justine Thakar et d’un ami, Mohamed Ghelab, qui auraient eux aussi été tués en territoire irako-syrien et aujourd’hui condamnés par contumace à 30 ans de prison. dont 20 ans sans libération conditionnelle.
Qasim aurait été tué lors d’une frappe de drone de la coalition internationale dans la région de Mossoul en Irak en février 2017. Faute de preuve officielle de sa mort, la justice française poursuit systématiquement ses poursuites.
Le tribunal l’a reconnu coupable de meurtre en relation avec une attaque terroriste pour avoir exécuté un prisonnier inconnu de l’Etat islamique.
Dans cette vidéo mise en scène macabre sortie en juillet 2016, Qassim applaudit allègrement l’attentat de la Promenade des Angles de Nice qui a fait 86 morts avant de menacer la France en agitant la tête ensanglantée de sa victime.
Le djihadiste a également été condamné pour sa propagande pro-EI en 2016 via sa chaîne Sword of Light Telegram, appelant les musulmans à attaquer en France.
Kassim a également été reconnu coupable d’avoir proféré des menaces de mort contre deux personnalités clés de la lutte contre le terrorisme, le journaliste David Thomson et le directeur du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) Jean-Charles Brizard.
Ce dernier s’est présenté en plaignant politique et a rappelé à l’audience « l’aura particulière » de Rashid Qasim, « l’un des principaux acteurs de la menace » contre la France.
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