LA Dominique Strauss Kahn est à nouveau visé par la justice française dans le cadre d’une enquête du parquet économique pour « blanchiment et fraude fiscale », comme le révèle Le Monde. Selon le journal français, les enquêtes sur l’ancien patron du FMI de 73 ans sont liées à de nouvelles révélations sur les soi-disant « Pandora Papers » et ont débuté très discrètement à la fin de l’été. Les Pandora Papers étaient une enquête conjointe sur les paradis fiscaux menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ.
Strauss-Kahn a été convoqué par des enquêteurs spécialisés du ministère français des Finances pour déclarer sa « résidence fiscale » au Maroc, où il avait le siège de la société « Parnasse International » en 2013.
Les Pandora Papers ont montré que Strauss-Kahn a pu gagner environ 21 millions d’euros grâce à l’évasion fiscale en cinq ans. Dominique Strauss-Kahn s’est toutefois dit « à la disposition des enquêteurs » pour démontrer la « validité » de sa résidence fiscale au Maroc, où il exerce une activité de conseil. « Une enquête préliminaire a été menée en France pour remettre en cause mon statut de résident fiscal au Maroc. J’y vis depuis 2013, j’y exerce une activité économique par le biais d’une société dûment enregistrée et j’ai un numéro fiscal au Maroc », a déclaré Strauss-Kahn.
La société de Strauss-Kahn est basée dans une zone franche marocaine, Casablanca Finance City (CFC), qui a accordé à l’ancien patron du FMI une exonération complète de l’impôt sur les sociétés pendant cinq ans, puis un maximum de 8,75 %, selon Cash Investigation.
À la fin de la période de franchise fiscale du Maroc en 2018, l’ex-patron du FMI a créé une nouvelle société offshore entièrement défiscalisée, Parnasse Global Limited, aux Émirats arabes unis, spécialisée dans les « services de conseil dans la région du Golfe ». Cette société est enregistrée dans le plus petit des sept émirats, Ras Al-Khaimah, connu pour son secret fiscal et sa fiscalité inexistante.
Ces deux sociétés ont été créées pour collecter les honoraires de « DSK » pour ses interventions lors de conférences dans le monde entier, ainsi que pour les cabinets de conseil et les cadres.
L’avocat de Strauss-Kahn, Jean Weil, a déclaré que l’ancien ministre socialiste est en fait un résident fiscal au Maroc, qu’il passe moins de six mois par an à Paris et que son travail est au Maroc. Ce faisant, il ne trompe pas le fisc français et a pu le prouver aux enquêteurs. Le dossier Strauss-Kahn est fermé à l’avocat.
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