« Scandale de corruption au Parlement européen : 4 suspects ont été arrêtés, dont Vice-présidente Eva Kaili» est le titre d’une publication connexe dans Journal Le Figaro.
Après avoir raconté ce qui s’est passé à Bruxelles vendredi, cela est souligné « Le Parlement européen est au centre d’un scandale de corruption impliquant une vingtaine de perquisitions et six arrestations à Bruxelles et deux en Italie ». Sont également mentionnés : « D’un côté, il y a le très riche Qatar, qui accueille aujourd’hui la Coupe du monde de football. D’autre part, les députés, les employés et les chefs d’organisations. L’émirat est soupçonné par la justice belge, qui garde son nom, de vouloir influencer les décisions financières et politiques du Parlement européen en versant des sommes importantes ou en offrant des cadeaux importants.
Cette affaire a été un séisme pour le Parlement européen, commentait alors le journal français et soulignait « Il a causé de grandes difficultés au groupe socialiste, qui est le seul impliqué dans cette affaire » et le « Lorsque l’institution devait voter fin novembre une résolution sur la situation des droits de l’homme entourant la Coupe du monde de football au Qatar, les sociaux-démocrates ont défié le principe de la résolution avant de tenter de l’édulcorer. » Lors du vote qui a finalement eu lieu, Kaili a présenté le Qatar comme « Normes en droit du travail » et a déploré le fait que les Européens « donner une leçon » l’émirat, note le journal.
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« C’est le plus grand scandale de l’histoire de l’UE » commente enfin Alberto Alemano, professeur de droit européen. « Scandale de corruption au Parlement européen : les enquêtes à Bruxelles s’accélèrent » points de côté journal Le Monde faisant référence aux centaines de milliers d’euros prétendument confisqués, mais aussi au fait qu’aujourd’hui, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, convoquera officiellement la Conférence des présidents sur la question de Kaili. « La question qui préoccupe tout le monde est de savoir jusqu’où ira cette affaire. » Stéphane Cezournet, président du groupe Renew, qui, avec Gauche et Verts, demande la création d’un comité d’éthique pour toutes les institutions de l’UE, à l’instar de la Haute Autorité française pour la transparence, selon le journal.
D’autre part, dans une analyse sur le même sujet dans journal Libération, Il est à noter qu’il existe plusieurs zones d’ombre qui soulèvent des questions dans le cas de l’arrestation de la vice-présidente Eva Kaili, de l’ancien député européen Pangieri et de cinq autres personnes.
« La principale question est de savoir d’où vient l’argent confisqué et, surtout, pour quelle raison » demande le correspondant du journal à Bruxelles, notant à quel point « Si le Qatar a voulu financer des ONG pour être moins durs, ce n’est pas interdit en soi » et le « Ce qui constitue une infraction pénale, c’est le défaut de déclaration au fisc belge ». Mais lorsqu’il s’agit d’acheter des députés, « c’est autre chose » note également le journal.
« Cependant, en dehors de la recherche d’une meilleure image avant la Coupe du monde, on se demande si le Qatar n’a pas dépensé son argent » à petite échelle « étant donné que les pouvoirs de politique étrangère du Parlement sont presque nuls. » a également mentionné le correspondant du journal.
Ce « raid » soulève d’autres questions, le rapport du correspondant commente ensuite. « D’une part, les investigations ont mobilisé l’artillerie lourde de la justice belge [..] qui utilisaient les principaux moyens (écoutes téléphoniques, surveillance) normalement réservés au terrorisme et à la criminalité internationale. Cependant, la raison pour laquelle les institutions communautaires, le Parquet européen et le service antifraude de l’UE n’ont pas été impliqués n’est pas claire. Quelle que soit l’issue de cette affaire, elle affaiblira le Parlement au pire moment possible alors que le Parlement lutte contre les transfuges illibéraux et la corruption en Hongrie et fait pression sur les États membres pour qu’ils suspendent l’aide de l’UE, lit-on enfin dans la réponse.
Enfin, l’analyste expert en affaires européennes Carl De Meyer est interviewé par Journal Les Échos donne sa propre analyse du scandale de corruption qui secoue le Parlement européen depuis vendredi.
« Cette institution, en retard sur la Commission d’éthique, doit revoir son règlement » mentionne la proposition de modifier le mode de désignation des candidats aux élections européennes de 2024 « Il s’agit d’un cas extrême, sans précédent par son ampleur et les méthodes utilisées. Lorsqu’un député européen est soupçonné d’avoir accepté de l’argent d’un pays tiers pour vendre la politique étrangère de l’UE, cela frise l’espionnage ou la trahison. Il finit par le dire « Je n’ai jamais vu une peur aussi scandaleuse dans l’institution. Il doit agir rapidement et de manière décisive, sinon les arguments des ennemis de la démocratie seront renforcés. Sans action décisive, quelle sera la crédibilité du Parlement lorsqu’il dénoncera la corruption en Hongrie ? L’établissement doit revoir son règlement intérieur.
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