Le Parti républicain tente de renaître de ses cendres électorales. Le parti populiste français autrefois puissant, qui a à plusieurs reprises fourni des présidents à l’Elysée, a obtenu moins de 5% lors de la récente élection présidentielle. Mais les élections internes du parti sont assombries par l’enthousiasme des Français face à la victoire de leur équipe à la Coupe du monde au Qatar. Il y a deux gladiateurs au 2e tour d’aujourd’hui, Eric Ciotti, leader du Sud, libéral aux positions fortes sur la sécurité et l’immigration, qui a récolté 42,73% au premier tour. En face de lui se trouve le sénateur Bruno Retagio, qui incarne la droite conservatrice et a obtenu 34,5 %. L’élection se tiendra en ligne par les 91 109 membres inscrits en espérant que le parti retrouvera sa vitalité malgré la défaite dramatique à la récente élection présidentielle, dans laquelle il n’a pas obtenu plus de 5 %.

Un scénario du pire pour un résultat marginal

Le drame des Républicains, c’est qu’ils se sont « coincés » entre l’extrême droite, avec laquelle ils refusent pour l’heure de coopérer, et Emmanuel Macron, qui les a finalement « démasqués » de leurs meilleurs dirigeants qu’il gouverne, comme Bruno Lemaire dans l’économie, Gérard Darmanen en interne ou encore l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. Pour les observateurs politiques, le pire scénario aujourd’hui sera « un résultat décisif » pour la paire.

Le cauchemar d’une situation similaire en 2012 est encore frais dans l’esprit des Français, avec un point de divergence entre les candidats de l’époque François Copé et François Fillon et le conflit qui a surgi au sein du parti. C’est pourquoi Eric Ciotti n’a cessé de souligner tout au long de la semaine : « Quel que soit le résultat, plus la victoire sera nette, plus la droite sortira forte. Puisqu’Emmanuel Macron n’a pas le droit de briguer un troisième mandat, les républicains veulent de l’espoir.

Olympia Tsipiras, Paris