A qui Tsipras a-t-il donné des « épreuves » ?

D’une part, le chef officiel de l’opposition vote contre l’accord d’assistance à la défense avec la France et l’accord gréco-américain, d’autre part, il propose une extension de nos eaux territoriales à 12 milles nautiques. Comment ces deux politiques s’articulent est un mystère. En d’autres termes, comment soutiendrons-nous opérationnellement l’exercice de nos droits si nécessaire sans armement, alliances internationales et synergies ?

Bien sûr, on ne s’attend pas à une réponse sensée d’un politicien qui a tout dit avec la plus grande facilité.

Hier, il a fait un pas de plus. Il rend visite à l’ambassadeur de France et l’avertit que s’il devenait Premier ministre, il renégocierait l’accord franco-grec. Il a fait cette déclaration alors que la question bien connue des écoutes téléphoniques faisait l’actualité. Cela a automatiquement donné au gouvernement l’occasion d’ouvrir un front facile contre lui et SYRIZA et de détourner les yeux de l’opinion publique de la surveillance.

Le gouvernement n’aurait pas pu rêver meilleur cadeau. Et il s’en sort très bien et en profite, car c’est justement cette déclaration de Tsipras qui est sans doute préjudiciable à son parti. Il pose une mine dans nos défenses nationales.

A. Tsipras, homme politique expérimenté en tactique, lorsqu’il est allé voir l’ambassadeur de France pour lui faire part de ses intentions pour l’accord franco-grec, ne savait-il pas tout cela ? Et surtout, ne savait-il pas qu’il s’agissait d’un avertissement dangereux sur le plan national, puisque la renégociation de tels accords signale également un retard dans leur mise en œuvre à un moment où notre pays est responsable de la livraison rapide des Rafale et des Bellaras ? Et surtout : ne savait-il pas comment il changeait l’agenda politique ? Ne savait-il pas qu’il avait offert à Mitsotakis un cadeau inattendu ?

De toute évidence, il savait tout cela. Il est cynique, il n’est pas stupide.

Mais il était obligé d’envoyer un message dans une direction. Un message à ceux qui ne veulent pas de l’équipement des Forces armées helléniques : « Je suis votre homme. Aidez-moi et je tiendrai parole. » Car il y a beaucoup de centres de décision hors de Grèce qui ne voient pas d’un bon œil l’accord gréco-français d’assistance mutuelle en matière de défense et l’accord sur l’achat de Rafale et de Bellaras. A. Tsipras a pris la parole. eux sur.

Il a jugé que cette assurance était bien plus importante que les dommages que le gouvernement subissait à cause de l’histoire des écoutes téléphoniques. Ce fait fait d’A. Tsipras un politicien dangereux sur le plan national. Un homme politique qui n’hésite pas à saper la capacité de défense de son pays pour marquer des points dans certains centres de décision internationaux.

Une bonne question est de savoir s’il a fait cette promesse contre des paiements futurs ou contre des paiements déjà effectués.

J’espère que la Nouvelle Démocratie ajoutera la visite d’A. Tsipras à l’Ambassadeur de France et ce qu’il lui a dit aux armes de leur campagne électorale.

Aglaë Salomon

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