À partir d’Alexandre le Grand, la caméra de Theodoros Angelopoulos se rapproche à chaque fois du visage humain. Pourtant, le créateur de « Thiasos » est resté jusqu’au bout Symboliste et homme d’idées, a d’abord refusé puis a eu du mal à dépeindre des personnages avec une profondeur dramatique. Pour son aspect cinématographique, complètement irréaliste et « poétique » (un banal bonbon journalistique), ce n’étaient que quelques éléments visuels supplémentaires dans le plan, mais les temps changeants – le modernisme des années 70 n’a pas duré plus d’une décennie – ont également apporté Changements dans l’imagerie des anges.
C’est ainsi que naît « Une éternité et un jour », qui conclut la « Trilogie des frontières » et a décerné à son créateur la très convoitée Palme d’Or à Cannesle drame personnel d’un poète se déroule une réflexion philosophique sur la notion de temps comme « limite ». Prévu pour être hospitalisé le lendemain, Alexandros passe ses dernières vingt-quatre heures « libres » à errer dans Thessalonique, se souvenant d’une journée de fêtes de famille dans sa jeunesse et rencontrant au feu un enfant réfugié qui l’aide à échapper au gang qu’il est. exploitant.
Angelopoulos signe ses propres « Fraises sauvages », un récit de voyage sur une vie qui a sacrifié l’amour à la recherche de mots (poétiques). Seule la peur existentielle de l’artiste mourant s’exprime ici à travers des monologues crus et des dialogues maladroits qui tentent en vain d’émotionner la mélancolie des enregistrements élaborés. Sans ses références politico-historiques, dont certaines peinent violemment à s’insérer dans un drame humain (le passager du bus au drapeau rouge, le plan d’installation des réfugiés accrochés aux câbles), Le réalisateur se sent exposé et obligé de recourir à de simples astuces narratives pour « libérer » le film d’un réalisme maladroit. Le plus efficace est l’élimination du présent et du passé dans la même séquence d’images, un constat chargé d’émotion que l’on connaît déjà depuis l’époque de « Thiasos ».
Grèce, France, Italie. 1998. Durée : 137′. Soldes : NOUVELLE ÉTOILE
Alexandros, un poète qui doit être hospitalisé le lendemain, passe ses dernières vingt-quatre heures « libres » à errer dans Thessalonique, se souvenant d’une journée de fêtes de famille dans sa jeunesse et rencontrant au feu un enfant réfugié qui l’aide à échapper au gang qui l’exploite.
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