Mitsotakis craint des conséquences sur l’aide à l’Ukraine

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a déclaré dans une déclaration à CNBC depuis Grenade, en Espagne, où il participe au sommet de la Communauté politique européenne, que la crise politique aux États-Unis liée au budget pourrait avoir un impact sur l’aide à l’Ukraine.

M. Mitsotakis a d’abord été interrogé par Silvia Amaro sur la situation politique aux États-Unis suite à la destitution du président de la Chambre, Kevin McCarthy, et sur l’impact que cela aura sur l’aide à l’Ukraine.

Il a souligné qu’il était inquiet et que la situation n’était pas assez claire pour le moment. « Je m’attends à ce que ce soit égalisé à la fin de la journée » la situation aux États-Unis, a-t-il déclaré, ajoutant « Le soutien américain à l’Ukraine est crucial ». Lorsqu’on lui a demandé s’il était possible de voir les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie démarrer en décembre (c’est-à-dire donner le feu vert pour commencer), M. Mitsotakis a répondu que c’était possible.

Le Premier ministre sur l’élargissement

« Nous avons une procédure stricte au sein de l’UE, l’élargissement est à l’ordre du jour de l’Union », a-t-il souligné. « Nous attendons la recommandation de la commission pour la décision finale des chefs d’Etat et de gouvernement en décembre. »a déclaré le Premier ministre et a ajouté « Nous devons également veiller à ce que l’UE soit prête à l’élargissement et dispose des instruments financiers pour le faire. »». On lui a ensuite demandé quel était le plus grand défi concernant l’UE et l’élargissement et il a répondu à cette question. « C’est aussi une question de budget et de prise de décision. » « Nous avons, entre autres choses, une discussion difficile sur l’avenir du Pacte de stabilité. ».

Tels sont les défis auxquels l’UE est confrontée à court terme, a-t-il ajouté, affirmant que ce sera le cas l’année prochaine. « Nous donnerons plus de corps à ces discussions ». Enfin, sur la question de savoir quand ces réformes seront mises en œuvre, étant donné qu’il y aura également des élections européennes en 2024, M. Mitsotakis a déclaré qu’en général, elles devraient être convenues avant les élections de mai prochain.

Erdogan-Aliyev est porté disparu

Compte tenu des graves conséquences de l’intervention militaire de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh et de l’exode massif de la population arménienne de l’enclave, la 3e réunion de la CPE (Communauté politique européenne) aura lieu aujourd’hui à Grenade, au cours de laquelle les 27 pays de l’UE et un autre 20 pays voisins participeront au Caucase. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a annoncé qu’il s’abstiendrait lors du vote. Le président turc Tayyip Erdogan ne participera pas non plus pour cause de maladie, a annoncé Ankara.

Aliyev a essentiellement annulé sa participation parce que sa demande de présence de la Turquie à la réunion à cinq partis Arménie-Azerbaïdjan-UE-France-Allemagne n’a pas été accordée. Paris a rejeté la demande azerbaïdjanaise et Bakou a continué à dénoncer le gouvernement Macron. La veille, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s’était rendue à Erevan pour des entretiens avec le gouvernement de Pashinyan. Le rôle de la Turquie dans la récente opération militaire azerbaïdjanaise a été crucial, tout comme celui de la Russie, car Paris pensait que cela faisait partie d’un plan visant à expulser les Arméniens du Karabakh, qui a réussi puisque la quasi-totalité de la population arménienne (120 000 personnes) a fui vers l’Arménie.

La question des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a également occupé la précédente réunion du CPE à Prague, mais ce qui a été convenu est resté vide de sens. L’Arménie, ainsi que la Turquie et l’Azerbaïdjan, sont membres de la Communauté politique européenne, une association créée à l’initiative française pour élargir la coopération politique contre les menaces (principalement russes) et à laquelle semblent s’opposer Ankara et Bakou, comme c’est le cas. Il s’agissait de la deuxième réunion à Prague où Erdogan a pris des mesures agressives contre l’UE (et la Grèce). Il a même quitté son travail pour parler à Poutine et lui souhaiter un joyeux anniversaire.

L’ordre du jour de la réunion

En marge du Sommet de la Communauté politique européenne, Kyriakos Mitsotakis rencontrera le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili. Le Premier ministre co-présidera avec le président suisse une table ronde sur le multilatéralisme à la lumière des enjeux sécuritaires et géostratégiques. Le Haut Représentant de l’UE participera à la même instance. pour la politique étrangère Josep Borrell et, entre autres, les chefs d’État et de gouvernement de Finlande, Lituanie, Luxembourg, Irlande, Chypre et Géorgie.

Une réunion informelle du Conseil européen aura lieu demain à Grenade. Le débat des dirigeants devrait se concentrer sur l’avenir de l’UE (élargissement en vue du Conseil européen de décembre) et sur l’agenda stratégique, sur la résilience et la compétitivité de l’UE et sur les priorités pour la prochaine période. lieu sur le thème de l’immigration. La position ferme de la Grèce est que le processus d’adhésion à l’UE repose sur les réformes et sur les performances des pays candidats eux-mêmes, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un processus réglementé et discrétionnaire, dont le critère de base reste en tout cas le respect des État de droit.

L’UE. parlera de migration et de changement climatique, deux crises au centre desquelles se trouvent les pays du sud de l’Europe. Comme l’a souligné le Premier ministre lors de la réunion MED9 à La Valette, il faut faire davantage pour soutenir les pays en première ligne. Dans le même temps, il a souligné l’importance de la dimension extérieure de l’immigration et a souligné la nécessité pour l’Europe, et non pour les trafiquants d’êtres humains, de définir les conditions d’une immigration qui rejoindra l’Union européenne. En ce qui concerne la gestion des catastrophes naturelles et l’adaptation au changement climatique, ce sont des questions qui devraient être incluses dans le débat sur la révision du cadre financier pluriannuel et dans la nouvelle architecture en cours d’élaboration.

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Aglaë Salomon

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