L’impasse politique de Macron

Les discussions sur la coopération en France semblent piétinées après le résultat des élections législatives, qui n’ont pas donné la majorité au parti d’Emanuel Macron.

Dans une interview à l’agence de presse française (AFP), le président français a réitéré sa confiance de longue date en la personne d’Elizabeth Bourne, mais a écarté la possibilité d’un accord d’alliance avec la France insoumise de Jean-Luc Melanson et de la Marine nationale sur le fait que Macron était à les rencontrer la semaine dernière, mais aussi les chefs de leurs partis. Le Pen avait profité de ces rencontres pour dire publiquement que le président français lui avait proposé de rejoindre un gouvernement d’union nationale. L’impasse politique en France semble donc se poursuivre.

Emanuel Macron a également demandé au Premier ministre Elizabeth Bourne de proposer un nouveau gouvernement pour entrer en fonction début juillet, ce qui signifie qu’il essaiera de continuer comme avant, en recherchant des alliances au cas par cas.

Dans tous les cas, Melanson et Le Pen ont déclaré qu’ils ne soutiendraient la majorité de Macron que s’il mettait en œuvre certaines parties de leur propre programme, en contraste frappant avec l’ADN politique du président français. Et Macron, bien sûr, a parlé de la nécessité d’une coopération, mais sur la base de son propre agenda, car c’est ce qui a remporté les élections présidentielles au printemps.

Macron n’a pas hésité à minimiser ces difficultés objectives, qualifiant de « banale » la situation politique de son pays par rapport au reste de l’UE, où il n’y a que cinq gouvernements à parti unique.

La politique européenne de la France ne change pas

Du côté d’Emanuel Macron, on souligne qu’il n’y a pas de problème avec la politique européenne de la France, puisque les questions étrangères et de défense relèvent de la compétence du président de la République, alors que la transposition des règlements européens en droit français ne nécessite généralement pas l’approbation du Parlement.

En tout cas, les alliés du président soulignent que même sans la majorité absolue de son parti à l’Assemblée nationale, les résultats des élections montrent que le président dispose d’une « majorité pro-européenne » parmi les républicains. Par ailleurs, l’objectif déclaré du président Macron est de gouverner le pays en compromettant différentes géographies politiques. Il basculera vers la gauche sur certaines choses, comme le droit constitutionnel français à l’avortement, et sur d’autres, il basculera vers la droite. Ce qui n’est pas tout à fait paradoxal pour un président qui déclare depuis des années qu’il n’est ni de droite ni de gauche. Cependant, la question que beaucoup se posent est de savoir si la majorité politique d’extrême droite avec laquelle le président Macron entend continuer à gouverner comprend ou non l’extrême droite. Si tel est le cas, ce serait un paradoxe pour un président deux fois élu de diriger la menace Le Pen.

Onfroi Severin

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