Libye : l’espoir des survivants s’estompe – désespoir à Derna (photos)

Une scène de destruction totale et de désespoir dans la majeure partie de la ville de Derna en Libye, d’un côté comme de l’autre du fleuve qui la traverse. Il y a environ 3 000 morts, mais il y a encore beaucoup d’autres disparus, « au moins 10 000 », et malheureusement il n’y a plus aucun espoir qu’ils soient retrouvés vivants.

Un photographe de l’AFP a constaté que Derna semble avoir été frappée par un tremblement de terre majeur. C’est une pluie torrentielle Mauvais temps Daniel Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, six jours plus tôt, des milliers de personnes sont mortes lors de la rupture des deux barrages de Derna. Le résultat tragique a été la formation de quantités d’eau si importantes qu’elles pourraient être comparées à un tsunami qui a tout emporté devant eux.

Des bâtiments entiers ont été emportés par les eaux, d’autres ont été complètement détruits et de nombreuses voitures ont été fracassées contre les murs.

Les morts sont enterrés sans identification

« La plupart des victimes sont (…) enterrées à la fois dans des cimetières et dans des fosses communes », même si « beaucoup » n’ont pas été identifiées, notamment celles qui ont été « emportées en grand nombre par la mer », a-t-il relevé. Quiconque les trouve « les enterre immédiatement », décrit Manoelle Carton, coordinatrice médicale du groupe Médecins sans frontières (MSF). Le médecin était sur place il y a trois jours et décrit une situation « chaotique » qui empêche les victimes d’être correctement enregistrées et identifiées.

« Il y a de nombreux volontaires venant de toute la Libye et de l’étranger. La coordination de l’aide est nécessaire de toute urgence », a souligné Carton.

38 000 personnes déplacées

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) parle de plus de 38 000 personnes déplacées, dont 30 000 rien qu’à Derna, dans l’est du pays, en crise politique.

Selon CNN, les équipes de recherche et de sauvetage sont gênées par la clémence politique qui prévaut en Libye. Comme il l’a rapporté après le soulèvement, la chute du régime et la mort du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, il existe deux gouvernements rivaux en Libye, l’un à Tripoli (ouest), l’autre reconnu par l’ONU et dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbayba, l’autre à l’Est, lié au puissant Maréchal Khalifa Haftar.

« Destruction par troubles politiques et gaspillage de capitaux »

Le représentant du maréchal Haftar, M. Ahmad al-Mismaria évoqué « l’énorme besoin de reconstruction » lors d’une conférence de presse vendredi soir dernier à Benghazi, grande ville de l’est de la Libye et berceau du soulèvement de 2011.

Bien que la tragédie se soit produite dans une zone sous contrôle du camp de l’Est libyen, M. Dbayba est intervenu, soulignant que l’absence de plans de développement adéquats et « le passage du temps » ont contribué à la catastrophe.

« C’est l’une des conséquences des conflits, des guerres et des détournements de fonds », a-t-il déclaré.

Une pétition publiée en ligne, qui a recueilli environ 2 000 signatures en 24 heures, appelle à l’aide de la communauté internationale et à la création d’une « commission d’enquête internationale indépendante » pour clarifier les circonstances de la catastrophe, identifier les responsables et les traduire en justice. justice. Justice.

Appel à une intervention internationale urgente

LE Stéphanie Williamsun diplomate américain et ancien envoyé de l’ONU en Libye, a appelé à une intervention internationale urgente.

« L’impératif moral (…) de protéger (y compris les civils), qui a motivé l’intervention (militaire) (contre le régime de Kadhafi), doit désormais guider l’action de la communauté internationale après les inondations qui ont causé d’énormes destructions à l’Est. La Libye a causé la mort de milliers de Libyens et d’expatriés innocents », a-t-il déclaré via X (anciennement Twitter).

Elle a proposé la création d’un « mécanisme conjoint de surveillance de l’aide nationale/internationale » pour lutter contre la classe politique « prédatrice », qui, selon elle, aurait tendance à « utiliser le couvert de la souveraineté nationale » pour diriger l’aide et contrôler ses intérêts.

Aglaë Salomon

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