Les avions de chasse du Qatar en Turquie – y compris le Rafale – pourquoi nous nous attendons à une escalade en gréco-turc

Les analystes turcs soulignent que leurs pilotes acquièrent une expérience précieuse en apprenant les capacités des avions Rafale sur le terrain

« Selon l’accord Turquie-Qatar, les avions militaires qatariens et le personnel de soutien seront basés en Turquie. La décision a également été publiée au Journal officiel », lit-on dans le titre Article de presse turc dont les faits saillants sont les suivants :

« L’accord signé entre la Turquie et le Qatar le 2 mars 2021 a été publié aujourd’hui au Journal officiel.Les phrases suivantes ont été utilisées dans la décision prise.

« Traitement technique entre le Gouvernement de la République de Turquie et le Gouvernement de l’État du Qatar relatif au « Déploiement temporaire d’aéronefs militaires qatariens et de personnel de soutien sur le territoire de la République de Turquie », signé à Doha le 2 mars 2021 et approuvé par la loi 7386, approuvé par PD Il a été décidé conformément aux articles 1 et 3. »

Les analystes turcs soulignent que leurs pilotes acquièrent une expérience significative en apprenant les capacités des avions Rafale sur le terrain.

Résultats – Conclusions

Comme vous le savez, la France a déjà signé un accord avec la Grèce pour la livraison de 24 avions de chasse Rafale, dont six ont été livrés en janvier 2022, alors que le président français Macron a catégoriquement réaffirmé ce pacte lors de la récente visite de notre Premier ministre à Paris sur l’assistance mutuelle de défense entre la Grèce et la France au cas où l’un ou l’autre serait accepté par un pays tiers qui contesterait sa souveraineté nationale.

En fait, Macron a souligné que la France et la Grèce ne toléreraient pas les mouvements agressifs dans le sud-est de la Méditerranée, pointant indirectement mais clairement vers la Turquie.

Comme nous l’avons signalé dans notre article précédent, la Turquie aurait décidé de former ses pilotes de chasse sur des avions de chasse Rafale de l’armée de l’air qatarie (QeAF) pour contrer la menace posée par la flotte de Rafale de l’armée de l’air hellénique afin que les pilotes de chasse turcs puissent voler avec le connaître la plateforme et ses possibilités.

On a alors rappelé l’existence d’un accord entre le Qatar et la Turquie, signé par Doha en mars 2021, selon lequel 36 avions qatariens et 250 militaires seront déployés en Turquie pendant cinq ans avec possibilité de prolongation d’un an de formation.

A noter toutefois qu’au moins 12 d’entre eux seront des chasseurs Rafale, compensant la suprématie aérienne acquise par la Grèce avec l’arrivée des 6 premiers Rafale de France début 2022, la Turquie et le Qatar étant connus pour être sous un accord ils se fourniront mutuellement un soutien militaire en cas d’attaque par un pays tiers.

De plus, le Qatar agit comme un cheval de Troie en faveur de la Turquie, tant pour améliorer ses relations avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, que dans le sud-est de la Méditerranée, où il participe avec sa société aux côtés de l’américain EXXON – Mobilité dans le forage et le pompage de gaz naturel dans les parcelles marines 5 et 10 de la ZEE chypriote, après autorisation appropriée de Nicosie.

Il reste à voir si la compagnie pétrolière qatarie tentera de créer de la racaille et des troubles en essayant de jouer indirectement avec la Turquie et les Chypriotes turcs sur la question de la ZEE dans le sud-est de la Méditerranée.

De ce qui précède, il résulte que :

1.Les Turcs se rendent compte qu’il y a une forte probabilité qu’ils ne reçoivent pas des États-Unis les 40 nouveaux F-16 BLOCK-70 et les 80 kits de modernisation du même nombre de F-16 dans leur armée de l’air.

2. Erdogan a récemment réitéré que la France est un allié très bon et fiable de la Grèce, lié à la Grèce avec une clause d’assistance de défense mutuelle au cas où la souveraineté nationale de l’un ou l’autre pays serait menacée.

Cela conduira la France à fournir un soutien militaire à la Grèce en cas d’attaque turque pour occuper nos îles de la mer Egée, ce que la Turquie ne veut de toute façon pas.

3. La Grèce a acquis des avions de combat RAFALE 4+ et des frégates BELHARA auprès de la France, renforçant considérablement sa puissance aéronautique et sa capacité de dissuasion.

Ceci, combiné à la modernisation américaine du F-16 en VIPER, désavantage la Turquie par rapport à la Grèce, notamment dans les airs, avec pour résultat qu’Erdogan meurt d’envie d’acquérir des avions de chasse américains, ce qu’il ne voit pas venir .

4. La Grèce et les États-Unis sont également liés par une clause d’assistance à la défense en cas de menace à la souveraineté nationale de l’un ou l’autre pays.

Le corollaire de tout ce qui précède est que la Turquie active ses propres alliances avec l’Azerbaïdjan et le Qatar comme contrepoids aux alliances des États-Unis et de la France avec la Grèce pour mettre en œuvre ses plans dans la mer Égée, le sud-est de la Méditerranée et l’Arménie, et je l’explique .

Le plan turc

L’Azerbaïdjan et le Qatar, pays frères et alliés de la Turquie, ont quelque chose en commun dont l’UE se soucie, voire brûle, à la suite de la guerre en Ukraine et de sa scission avec la Russie, qui pose de graves problèmes énergétiques aux pays.

C’est leur gaz naturel et leur pétrole

La Turquie espère que l’UE-États-Unis n’interférera pas dans une nouvelle confrontation militaire entre Azerbaïdjanais et Arméniens provoquée par Ankara, car d’une part ils auront les besoins énergétiques de l’Azerbaïdjan, d’autre part avec la poursuite de la guerre en Ukraine , qui les intéresse d’autant plus qu’il se déroule dans l’arrière-cour de l’UE.

De cette manière, Erdogan réalisera les communications terrestres de son pays avec l’Azerbaïdjan à travers le couloir du Nakhitchevan et à travers celui-ci avec les pays du « monde turc », et augmentera au maximum l’importance géopolitique et économique de la Turquie en Transcaucasie.

Erdogan espère qu’après le faible développement des opérations en Ukraine en raison de la faiblesse militaire, en cas de nouvelle confrontation militaire entre Azerbaïdjanais et Arméniens, Poutine n’interviendra pas en faveur de l’Arménie.

En ce qui concerne la mer Égée et le sud-est de la Méditerranée, Erdogan estime qu’en raison du pétrole et du gaz, du Qatar et de l’Azerbaïdjan, et de la dépendance énergétique de l’UE, l’UE et les États-Unis n’interviendront pas militairement en faveur de la Grèce si nous sommes attaqués et isolés par la Turquie dans le Aegean donc France.

En ce qui concerne le sud-est de la Méditerranée, comme mentionné ci-dessus, le Qatar et sa société, en collaboration avec l’américain EXXON-Mobil, participent au forage et au pompage de gaz naturel dans les parcelles marines 5 et 10 de la ZEE chypriote, après l’octroi du permis correspondant par Nicosie.

Erdoğan estime qu’une compagnie pétrolière qatarie tentera de créer des problèmes et des troubles, mettant indirectement en danger la Turquie et les Chypriotes turcs dans l’affaire de la ZEE dans le sud-est de la Méditerranée.

je le précise en conclusion La mise en œuvre de l’accord de Doha entre la Turquie et le Qatar et l’accord de Suse entre la Turquie et l’Azerbaïdjan sont des signes très importants qu’Erdogan se prépare fébrilement à de nouvelles opérations militaires visant à la fois l’Arménie et la Grèce.

Thibault Tremble

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