Alors que le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon accusait le président français Emmanuel Macron de soutenir à l’extrême le président sortant Ali Bongo, Marine Le Pen évoquait les résultats lamentables de la politique africaine du gouvernement.
Au Gabon, Ali Bongo a été réélu mercredi matin après avoir été évincé quelques heures après un coup d’État militaire. Les autorités ont annoncé que les élections seraient annulées et que cela marquerait la « fin du régime d’Ali Bongo ».
Le leader de « La France insoumise », Jean-Luc Mélenchon, s’est plaint auprès de X qu’il n’y ait eu « aucune alerte ». [δεν] existait » et que « le Gabon ne pouvait se débarrasser de sa marionnette présidentielle que par une intervention militaire ».
A l’heure où « les Africains tournent une page », Macron dénonce une nouvelle fois la France en les soutenant [τον Αλί Μπόνγκο] jusqu’à la fin ».
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« Dans quelle mesure votre politique africaine est-elle cohérente quand on voit les tristes résultats au Tchad, au Mali, au Niger et maintenant dans l’un des pays d’Afrique historiquement les plus favorables à la France ? », a demandé l’ancien candidat à la présidentielle.
L’ancien président socialiste François Hollande a souligné mercredi dans une interview accordée à France Info qu’il s’agissait du cinquième coup d’État dans la région en trois ans. « Lorsque le premier coup d’État a eu lieu au Mali, il n’y a pas eu suffisamment de réaction, pas même de la part de la France, mais aussi de la communauté internationale et de la CEDEAO », a-t-il déclaré.
Alors que Macron était déjà président lors des deux coups d’État consécutifs au Mali (2020 et 2021), il y a eu « une forme d’acceptation », a déclaré Hollande.
Le gouvernement et Macron restent prudents
Le récent voyage de Macron au Gabon pour un sommet sur la protection des forêts tropicales en mars a été critiqué par les opposants d’Ali Bongo et interprété par certains comme un soutien à celui-ci.
Mais à l’époque, Macron avait tenté de prévenir ou de contrer ces accusations en déclarant : « La France est un interlocuteur neutre qui parle à tout le monde et dont le rôle n’est pas de s’immiscer dans les affaires politiques intérieures ».
« Je ne suis venu investir dans personne. « Je suis juste venu montrer mon amitié et mon appréciation pour un pays et un peuple frères », avait alors ajouté Macron.
Aujourd’hui, les institutions françaises restent largement silencieuses. Contacté par EURACTIV France, le ministère français des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter la situation, pas plus que le Présidium de la République.
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