Accord Serbie-Kosovo sur la délivrance de panneaux.
La Serbie et le Kosovo ont réglé leur différend sur la libre circulation de leurs citoyens à travers leurs frontières, a annoncé aujourd’hui le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
« Nous avons un accord », a écrit Borrell sur Twitter. « Dans le cadre du dialogue parrainé par l’Union européenne, la Serbie a accepté de supprimer les documents d’entrée/sortie pour les titulaires de cartes d’identité kosovars, et le Kosovo a accepté de ne pas importer (de tels documents) pour les titulaires de cartes d’identité serbes », a-t-il expliqué.
« Les Serbes du Kosovo, comme tous les autres citoyens, peuvent voyager librement entre le Kosovo et la Serbie avec leurs cartes d’identité. L’UE vient de recevoir des assurances du Premier ministre (du Kosovo) Albin Kurti », a-t-il ajouté.
Il y a quelques semaines, le gouvernement d’Alpmin Kurti Les propriétaires de véhicules dans le nord du Kosovo ont bénéficié d’un délai de grâce d’un mois, émis par les autorités serbes pour les remplacer par des plaques d’immatriculation kosovares. Dans le même temps, il a décidé que les cartes d’identité de la police serbe ne seraient pas acceptées pour l’entrée au Kosovo et que leurs titulaires recevraient un document temporaire à la frontière, leur garantissant un séjour de 90 jours.
Les développements ont amené les Serbes dans les rues, utilisant des camions lourds pour ériger des barricades sur deux artères menant à la frontière administrative avec la Serbie, tandis que des sirènes ont retenti dans toutes les villes du nord du Kosovo à majorité serbe la nuit dernière.
Dans la partie nord de la ville de Mitrovica, des Serbes ont manifesté sur la place centrale, tandis que dans le même temps dans la partie sud de la ville, des informations parlaient également de préparatifs pour des rassemblements d’Albanais.
De fortes forces de police et des soldats de la force internationale de maintien de la paix KFOR sont stationnés le long de la rivière Ibar, qui sépare les parties nord et sud de Mitrovica.
La mèche s’est de nouveau allumée au Kosovo, nouveau foyer potentiel de tensions géopolitiques
L’affaire des signes au Kosovo pointe vers quelque chose de plus grand : d’un côté nous avons l’intervention américaine pour désamorcer les tensions, de l’autre Moscou dénonce les provocations occidentales contre « l’alliée serbe ». Le Kosovo devient le nouveau point de friction entre la Russie et l’Occident.
La Russie a eu des comptes avec les États-Unis sur l’influence dans la région depuis 1999 et la guerre de l’OTAN qui a vaincu la Serbie, a retiré ses forces du Kosovo et Washington a réaffirmé son rôle hégémonique dans les Balkans.
Le X inconnu est ce que fera le gouvernement Vucic, qui a approfondi ses liens avec la Russie par le biais d’accords commerciaux, de défense et d’énergie. Risquera-t-il ou non une politique agressive envers le Kosovo ? Sans aucun doute, la lutte de Moscou pour un nouvel ordre mondial pourrait se décider à ce point focal de la planète.
Il a rappelé que les Balkans avaient une longue histoire de tensions autour de la question insoluble de l’autodétermination nationale. Et le Kosovo pourrait être un régulateur de ces développements fatals. Elle a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008, les relations avec la Serbie ne se sont pas normalisées alors même que la perspective européenne s’est cristallisée pour les deux parties, et maintenant la région est confrontée aux changements géopolitiques déclenchés par la guerre en Ukraine.
Avec des informations de Reuters, ERT
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