La crise climatique entraîne un « krach » de la production vitivinicole

Les mauvaises conditions météorologiques partout dans le monde sont la principale cause du déclin spectaculaire de la production mondiale de vin cette année, à son plus bas niveau depuis six décennies.

L’Organisation internationale du vin a déclaré que la production mondiale devrait chuter de 7 % en 2024 par rapport à l’année dernière.

Nous parlons de la production de vin la plus faible depuis 1961.

L’agence attribue les faibles niveaux de production aux intempéries, au gel, aux fortes pluies et à la sécheresse.

« La tempête parfaite qui s’est formée dans les hémisphères nord et sud a créé cette situation catastrophique », a déclaré à la BBC le chef du Bureau des résultats statistiques de l’agence, Giorgio Delgrosso.

L’analyse de l’organisation est basée sur des données provenant de pays représentant 94 % de la production mondiale de vin.

Plus précisément, la production de vin a diminué dans presque tous les pays de l’Union européenne, qui représentent plus de 60 % de la production mondiale. Selon l’organisation, la baisse des rendements est due aux précipitations et aux tempêtes dans certains pays et à la sécheresse dans d’autres.

La production espagnole a chuté de 14 %, celle de l’Italie de 12 %, en raison de la sécheresse persistante.

En France, la production de cette année est restée au niveau de l’année dernière, ce qui signifie que la France est actuellement le premier producteur mondial, dépassant l’ancien champion italien.

La situation de la production était également mauvaise dans d’autres parties du monde, les pays de l’hémisphère Sud étant particulièrement touchés.

La situation était également choquante pour les producteurs du Chili, le plus grand pays producteur de l’hémisphère sud, où les rendements ont chuté de 20 % en raison de la sécheresse et des incendies de forêt.

La récolte en Australie a été tout aussi mauvaise, où la production a finalement chuté de 25 % par rapport à l’année précédente.

La situation était meilleure aux États-Unis, où la production a augmenté de 12 % par rapport à 2022.

Sandrine Dumont

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