La Commission accuse la Grèce de « main » pour ne pas avoir respecté ses obligations européennes

La Grèce, ainsi que d’autres pays européens, est la cible de la Commission européenne en raison d’une série de problèmes liés à son incapacité à adopter et à mettre en œuvre les règles fixées par l’Union européenne.

Le « carton jaune » est inévitablement venu des centres de décision européens et notre pays est appelé à y adhérer. Parmi les questions soulevées – pour lesquelles notre pays est même poursuivi devant la Cour de Justice européenne – figurent le cadre des garanties pour les mineurs dans les procédures pénales, le non-respect des délais de paiement aux entreprises, le respect des règles européennes en matière d’allocations familiales et de travail. dans le transport par eau.

Retards dans l’adoption du cadre de garantie pour l’enfance

La Commission appelle la Grèce et d’autres pays à mettre pleinement en œuvre les règles de l’UE relatives aux garanties procédurales pour les enfants dans les procédures pénales. La Commission européenne a décidé d’engager une procédure d’infraction en envoyant une lettre d’avertissement aux pays qui n’ont pas entièrement transposé dans leur droit national la directive relative aux garanties procédurales pour les enfants soupçonnés ou accusés dans le cadre d’une procédure pénale (Directive (UE) 2016/800).

La République tchèque, la Grèce et la Croatie ont déjà reçu une lettre d’avertissement en septembre 2019 pour non-notification des mesures visant à mettre en œuvre la directive, mais ont depuis notifié leurs mesures. Les avertissements supplémentaires concernent les lacunes restantes dans la transmission. La directive (UE) 2016/800 fait partie de la stratégie globale de l’UE visant à garantir des normes minimales communes concernant les droits des suspects et des personnes poursuivies à un procès équitable dans toute l’UE. Elle consacre les droits fondamentaux des enfants dans le cadre d’une procédure pénale, tels que le droit à une évaluation individuelle, à un traitement spécial en cas de privation de liberté et à l’accompagnement par la personne exerçant la responsabilité parentale pendant la procédure.

La Commission considère que ces États membres n’intègrent pas les exigences de la directive concernant son champ d’application (Belgique et Lettonie), les définitions de termes clés (Belgique et Finlande) et le droit à l’information (Finlande, Croatie, Lettonie et Belgique) dans leur droit national. mis en œuvre. , le droit d’informer le bénéficiaire de la garde parentale des droits de l’enfant (Belgique), l’assistance d’un avocat (Belgique), le droit à une évaluation individuelle (Finlande et Belgique), le droit à un examen médical (Finlande, France, Croatie et Belgique), enregistrement audiovisuel de l’interrogatoire (Belgique), traitement spécial en cas de privation de liberté (Grèce, France et Croatie), droit de l’enfant d’être accompagné par le titulaire de la protection parentale pendant la procédure (Belgique) , procédure du mandat d’arrêt européen (Belgique), formation des forces de l’ordre et des prisons traitant des affaires impliquant des enfants (Croatie) et comptabilisation des coûts liés à la mise en œuvre de certains droits garantis par la directive (Lettonie). Tous ces États membres, à l’exception de la Finlande, n’ont pas respecté l’obligation d’inclure une référence à la directive dans les mesures de transposition afin que les personnes concernées puissent comprendre l’étendue de leurs droits et obligations.

La Commission a donc décidé d’envoyer des lettres d’avertissement à la Belgique, à la France, à la Lettonie et à la Finlande. et des lettres d’avertissement supplémentaires adressées à la République tchèque, à la Grèce et à la Croatie. Ces États membres disposent désormais de deux mois pour prendre les mesures nécessaires pour remédier aux déficiences identifiées par la Commission. En l’absence de réponse satisfaisante, la Commission peut passer à l’étape suivante et décider d’envoyer un avis motivé.

Réprimande pour non-respect des délais de paiement aux entreprises

La Commission a décidé de traduire notre pays, la Belgique et l’Italie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour mauvaise application des dispositions de la directive sur les retards de paiement (directive 2011/7/UE). La Commission a également décidé d’adresser un avis motivé à la Grèce dans une affaire distincte relevant de la même directive. Cette affaire distincte concerne des renonciations signées par des entrepreneurs hospitaliers acceptant de renoncer à certains de leurs droits en vertu de la politique anti-promesse de paiement direct.

La directive sur les retards de paiement impose aux pouvoirs publics de payer leurs factures dans un délai de 30 jours (ou 60 jours pour les hôpitaux publics). En respectant ces délais de paiement, les autorités donnent l’exemple dans la lutte contre une mauvaise culture de paiement dans l’environnement des entreprises. Les retards de paiement ont un impact négatif sur les entreprises en réduisant leurs liquidités, en entravant la croissance, en réduisant leur résilience et en entravant potentiellement leurs efforts pour devenir plus écologiques et plus numériques. Dans le contexte économique actuel, les entreprises, notamment les PME, comptent sur des paiements réguliers pour gérer leurs opérations et maintenir les emplois.

La Commission met actuellement en place un Observatoire européen des paiements commerciaux, comme annoncé dans la mise à jour de la stratégie industrielle adoptée en mai 2021. En outre, la Commission a également présenté une révision de la directive sur les retards de paiement et a adopté en septembre de cette année une proposition de règlement visant à lutter contre les retards de paiement dans les transactions commerciales. De plus amples informations peuvent être trouvées dans le communiqué de presse.

« Bell » doit respecter les règles sur les allocations familiales

La Commission a également décidé d’ouvrir une procédure d’infraction contre la Grèce et d’envoyer une lettre de mise en demeure pour non-respect des règles de l’UE en matière de coordination de la sécurité sociale (règlement (CE) 883/2004), ainsi que du règlement libre 492/2011 et Article 45 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne). Selon la loi grecque, seuls les citoyens de l’UE qui vivent en Grèce avec leurs enfants depuis au moins cinq ans peuvent demander des allocations familiales. Les ressortissants de pays tiers auxquels s’appliquent les règles de coordination de la sécurité sociale de l’UE (par exemple parce qu’ils ont quitté un autre État membre de l’UE pour s’installer en Grèce) ne peuvent pas demander de prestations familiales avant d’avoir vécu en Grèce pendant au moins douze ans. Selon la Commission, cette législation viole le droit de l’UE car elle ne traite pas les citoyens de l’UE de manière égale, ce qui constitue une discrimination. En outre, l’ordonnance de coordination de la sécurité sociale interdit toute condition de résidence pour bénéficier des prestations de sécurité sociale telles que les allocations familiales. La Grèce dispose désormais de deux mois pour réagir et prendre les mesures nécessaires. Dans le cas contraire, la Commission pourrait décider d’adresser un avis motivé à la Grèce.

Transposition de la directive sur le temps de travail dans le transport fluvial dans le droit national

En outre, la Commission ouvre trois procédures d’infraction en envoyant des lettres de mise en demeure à la Grèce, à Chypre et à Malte pour non-transposition de la directive sur le temps de travail dans le transport fluvial (directive 2014/112/UE) dans le droit national. Ces règles mettent en œuvre un accord entre les partenaires sociaux réglementant certains aspects du temps de travail des travailleurs employés sur les bateaux de navigation intérieure. L’accord entre les partenaires sociaux réglemente notamment la durée du travail journalier et hebdomadaire, les périodes de repos, les pauses, la durée maximale du travail de nuit et les congés annuels. Indépendamment du fait qu’un État membre possède ou non des voies navigables sur son territoire, la Commission considère qu’une mise en œuvre uniforme de la directive par tous les États membres est nécessaire pour garantir que les contrats de travail individuels des travailleurs mobiles travaillant sur des navires sur le territoire de l’Union, soient pleinement le respect des dispositions de la directive est garanti. La Grèce, Chypre et Malte disposent désormais de deux mois pour notifier à la Commission leurs mesures nationales. En l’absence de réponse satisfaisante, la Commission peut décider d’envoyer un avis motivé.

Thibault Tremble

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