JO : Paris est en « alerte ».

Serait-ce le début des Jeux Olympiques ? Paris prévu dans neuf mois, mais o Guerre au Moyen-Orient a sonné une cloche au sein du comité d’organisation. De nombreux événements sportifs majeurs sont prévus dans l’espace public, tandis que des épreuves d’essai auront lieu pendant cette période dans la « Ville Lumière ». C’est pourquoi des mesures de sécurité strictes ont été mises en place en raison des craintes d’éventuelles attaques terroristes. En fait, la sécurité des Jeux sera probablement l’un des principaux sujets de discussion lors de la réunion de demain du Comité de sécurité avec des représentants du gouvernement français.

Le plus gros casse-tête, c’est la cérémonie d’ouverture, qui aura lieu sur la Seine. Selon les représentants du comité d’organisation, le plus haut niveau de sécurité a été choisi dès le départ pour le défilé des missions nationales sur le fleuve des Français. « La sécurité est notre priorité pour le succès des Jeux. » « Il n’y a aucune raison de changer quoi que ce soit à nos plans puisque la planification appropriée a été réalisée », ont déclaré à l’Equipe les représentants du comité d’organisation. D’autre part, le gouvernement français a souligné que les mesures de sécurité des Jeux seront adaptées aux évolutions géopolitiques.

« Septembre noir »

Le conflit entre Israël et la Palestine a également laissé une trace de sang indélébile sur les Jeux Olympiques. Le 5 septembre 1972, des membres de l’organisation palestinienne Septembre Noir prennent d’assaut le village olympique et retiennent en otage onze membres de la délégation israélienne. Leur demande était la libération des Palestiniens emprisonnés. Le résultat tragique de l’attaque a été la mort de neuf athlètes israéliens et de deux membres de l’expédition, d’un policier allemand et de cinq terroristes. « Ils ne nous laissaient pas quitter les chambres. Tous les athlètes étaient enfermés à l’intérieur. « Je me souviens que nous, les Grecs, avions un magnétophone et écoutions Kazantzidis », avait expliqué précédemment le champion olympique Petros Galaktopoulos dans « K ».

Le soi-disant « massacre de Munich » a marqué à jamais l’histoire olympique. Il s’est avéré que les organisateurs allemands n’étaient pas préparés à une attaque terroriste. Le chef de la mission israélienne, Samuel Lalkin, avait fait part de ses inquiétudes aux « hôtes », mais n’a pas été écouté. Les Jeux olympiques sont terminés, mais depuis lors, la sécurité de chaque ville hôte se prépare à une éventuelle attaque terroriste sous l’épée de Damoclès.

Des millions d’euros sont dépensés pour chaque événement afin que les Jeux Olympiques puissent se dérouler dans un environnement totalement sûr. Chaque ville candidate devra avoir abordé la question de la sécurité en détail dans son dossier. Dans le cas de Paris, il y a un obstacle supplémentaire puisque la cérémonie d’ouverture se déroulera pour la première fois dans un espace ouvert, la Seine. Environ 160 bateaux parcourront une distance de six kilomètres, tandis que des centaines de milliers de spectateurs borderont les berges du fleuve. Les chefs de la police française ont dès le départ décrit les mesures de sécurité comme un « défi », un défi qui s’est encore accru depuis le déclenchement de la guerre au Moyen-Orient.

Les sportifs de haut niveau adoptent… une posture de combat

Le Comité international olympique et les fédérations internationales ont appelé à plusieurs reprises les athlètes à ne pas s’impliquer dans les affaires politiques, mais la réalité montre que le sport ne peut être séparé de la politique en particulier. Lorsque les souffrances de la guerre rencontrent les valeurs que véhicule le sport, elles touchent le cœur des athlètes.

Comme lors de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, des dizaines d’athlètes ont exprimé leurs opinions lors de la guerre entre Israël et la Palestine. Beaucoup ont enfilé l’uniforme militaire et se sont retrouvés sur le champ de bataille. D’autres utilisent le pouvoir que leur confère leur reconnaissance et tentent de diffuser leur message le plus haut possible via les réseaux sociaux.

De nombreux athlètes israéliens ont lancé une campagne pour la libération des prisonniers détenus par le Hamas suite à l’attaque terroriste contre le parti près de la bande de Gaza.

Des basketteurs comme Eran Zahavi du Maccabi et la star de la NBA Omri Casspi participent à cette campagne. « Parler des otages n’est pas politique. « C’est une question d’humanité », a notamment déclaré Zahavi sur son profil Instagram, appelant la communauté sportive mondiale à exiger la sécurité des otages.

En revanche, le footballeur égyptien Mohamed Elneny utilise le drapeau palestinien comme photo de profil, exprimant ainsi son soutien au peuple palestinien.

Célestin Pape

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