Islamophobie et Erdogan

Qu’est-ce que l’islam et que veut-il ? Le style fait référence au glorieux « ce qui est et ce que veut l’EAM ». Mais ne soyez pas dupe. C’est le titre d’une humble esquisse. Je me suis inspiré de lui lorsque j’ai lu un article dans le magazine français Le Point. Il fait référence à la nomination du nouveau commissaire contre l’islamophobie à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Qu’y a-t-il de si étrange ? L’organisation s’occupe, entre autres, de la discrimination religieuse, qui pourrait mettre en danger la tranquillité d’esprit du vieux continent. Elle compte un agent antisémitisme, un rabbin et un agent de sécurité chrétien, professeur de théologie. Ce dernier peut sembler un paradoxe pour l’Europe, mais il semble que ce ne soit pas le cas. Ce qui est curieux avec le nouveau commissaire contre l’islamophobie, c’est qu’il n’est pas lié à la théologie comme ses homologues d’autres confessions. C’est un diplomate, ancien numéro 2 des services secrets d’Erdogan. Toujours selon le magazine français, en tant qu’adjoint au MIT, il a négocié avec l’EI au consulat de Mossoul la libération des otages turcs, s’est chargé d’envoyer des troupes et du matériel de guerre en Syrie et a été impliqué dans le meurtre de Kurdes en Bruxelles. Sans conséquence puisqu’il était ambassadeur de Turquie à Paris et jouissait de l’immunité diplomatique. Il est pourtant porte-parole de la doctrine Erdogan : « Le racisme culturel est un problème mondial et touche tous les immigrés qui se rendent en Europe. Passez à l’attaque. » Le nom du diplomate est Haki Musa. Pas que cela importe.

L’islam est une croyance. Nous lui devons le respect qui lui est dû. Cependant, l’Islam a aussi une activité politique directe. Pas comme le christianisme à travers ses régimes sécularisés, pas comme l’Etat d’Israël. L’islam en tant qu’islam a une action politique et des aspirations politiques. Et c’est là que réside le problème de la civilisation occidentale, en particulier de l’Europe. Erdogan cherche à ajouter de la substance politique à une réalité théologique, en utilisant des arguments de ses adversaires comme le racisme. Le racisme est une idée occidentale. Dans le domaine de l’islam, cela n’existe même pas.

Cette vignette est dédiée à ces naïfs ou insidieux qui qualifient volontiers d' »islamophobes » ceux qui perçoivent l’agressivité de l’Islam. Et ils ne se rendent pas compte que pour nous les Grecs en particulier, « l’islamophobie » est un outil de propagande que les voisins amis du chef le plus détesté utilisent contre tous les responsables.

Aglaë Salomon

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